En plus de n’être équipé d’aucun système électrique d’urgence ou de secours, les systèmes mécaniques et électriques des anciennes aérogares étaient tous en fin de vie ou sur le point de l’être.
À ces facteurs s’ajoutait le fait que les populations des communautés ciblées par les travaux ont doublé au cours des 40 dernières années et continuent leur croissance.
L’investissement total pour les cinq terminaux mentionnés s’élève à 75,5 millions de dollars et est réparti presque également entre le gouvernement fédéral et celui du Nunavut.
Des installations modernes
La mise en chantier de travaux majeurs pour six terminaux aéroportuaires, incluant celui de Rankin Inlet, représente un projet d’envergure sur le territoire.
« Ambitieux, oui, mais les six aéroports avaient des aérogares existantes qui devaient être remplacées. L’occasion s’est présentée, en collaboration avec notre partenaire fédéral, de remplacer les anciennes aérogares de ces six aéroports du Nunavut, alors nous avons décidé d’en profiter pleinement pour soutenir le plus grand nombre de collectivités possible »,
Une meilleure accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, un éclairage amélioré, davantage de sièges, des installations d’enregistrement et de réception des bagages modernes font partie des améliorations effectuées dans les bâtiments. Un composant d’alimentation de secours faisant en sorte que la source d’alimentation auxiliaire pourra non seulement continuer à alimenter le terminal aérien, mais aussi tout le balisage lumineux de l’aérodrome en cas de panne de courant locale comptent aussi parmi les bonifications apportées.
À l’approche de l’ouverture officielle des nouvelles aérogares, Darrin Nichol précise qu’un plan de transition est mis en place et qu’aucune interruption de service n’est prévue.
Le gouvernement du Nunavut, qui s’était d’abord fixé comme objectif de terminer les travaux en 2023, a dû revoir son échéancier en raison du lancement de nouveaux appels d’offres alors que les offres initiales dépassaient le budget. Puis en octobre 2024, David Akeeagok, le ministre du Développement économique et des Transports avait affirmé que les cinq terminaux seraient opérationnels d’ici la fin de l’année; un plan qui a de nouveau dû être révisé après que les projets ont connu des problèmes d’approvisionnement avec certains composants clés du bâtiment.
D’une manière générale, Darrin Nichol soutient qu’il n’y a pas eu de grands retards et que ces chantiers sont en bonne voie d’être achevés à peu près dans les temps prévus.
Un investissement majeur pour Rankin Inlet
Estimé à un coût d’environ 85 millions de dollars, dont 63,5 millions sont financés par le gouvernement fédéral et 21,5 millions par le gouvernement territorial, l’ensemble du projet de modernisation de l’aérogare de Rankin Inlet devrait être achevé à l’automne 2026. Darrin Nichol affirme que l’avancement des travaux se déroule « à peu près comme prévu » et est en bonne voie de respecter les échéanciers globaux du projet.
Selon lui, les défis sont nombreux avec de grands projets comme celui-ci, surtout dans le Grand Nord où l’environnement arctique limite les fenêtres de construction et les saisons de navigation en eau libre. Il ajoute que les retards dans la chaîne d’approvisionnement de certains composants ont aussi posé des problèmes.
« Mais l’un des plus grands défis a été de faire en sorte que ce nouveau bâtiment impressionnant soit érigé juste à côté de l’aérogare existante de Rankin Inlet, ce qui signifie que tout le côté sol de l’aéroport a dû être reconfiguré et que l’accès à l’aéroport a été déplacé. Heureusement, grâce à la solide coopération de toutes les personnes concernées, y compris tous les utilisateurs de l’aéroport, nous avons été en mesure de réaliser presque l’achèvement de la première phase du bâtiment sans interruption », souligne-t-il.
Au terme des travaux, les deux nouveaux bâtiments seront reliés en un seul terminal de 2 650 mètres carrés qui devrait pouvoir accueillir jusqu’à 508 passagers et visiteurs.