le Jeudi 7 novembre 2024
le Mercredi 9 octobre 2024 8:00 Local

L’Association des francophones du Nunavut dans une belle dynamique

Le conseil d'administration de l'AFN reste inchangé. De gauche à droite : Christian Ouaka (Directeur général), Goump Djalogue (Président), Safiatou Traoré (secrétaire), Marc-Antoine Guay (administrateur), David Abernethy (administrateur), François Ouellette (vice-président). — Crédit : Vincent Desrosiers
Le conseil d'administration de l'AFN reste inchangé. De gauche à droite : Christian Ouaka (Directeur général), Goump Djalogue (Président), Safiatou Traoré (secrétaire), Marc-Antoine Guay (administrateur), David Abernethy (administrateur), François Ouellette (vice-président).
Crédit : Vincent Desrosiers
L’organisation à but non lucratif tenait sa 43e assemblée générale annuelle samedi 28 septembre au Franco-Centre à Iqaluit. Les membres ont reconduit le président Goump Djalogue pour un mandat de deux ans, ainsi que Marc-Antoine Guay (administrateur) et Safiatou Traoré (secrétaire).
L’Association des francophones du Nunavut dans une belle dynamique
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Cet après-midi pluvieux du 28 septembre était un moment important dans le calendrier des Franco-Nunavois. Pour sa 43e assemblée générale, l’Association des francophones du Nunavut (AFN) a convié ses membres dans son flambant Franco-Centre. Une vingtaine de personnes ont répondu présentes à l’appel, afin de faire le bilan sur l’année 2023-2024 et de se tourner vers l’horizon 2025.

 «Je vous encourage à faire vivre ce territoire»

Après le mot de bienvenue prononcé par le Président Goump Djalogue, qui arrivait au terme de son deuxième mandat à la tête de l’organisme fondé en 1981, l’heure était au bilan d’une année 2023-2024 riche en engagements.

Le porte-drapeau de la francophonie au Nunavut est revenu sur ses travaux en relation avec la révision de la Loi territoriale sur les langues officielles, avec des recommandations portées auprès du gouvernement du Nunavut pour s’assurer du respect et de l’application des droits linguistiques du français, langue officielle en situation minoritaire.

«L’Association a fait des propositions pour faire appliquer certaines dispositions qui datent de 2008 et 2013. Cette non-application constitue un bris de services et de droits pour les francophones. Il n’existe aucun règlement qui accompagne cette loi depuis son entrée en vigueur. Il n’y avait encore jamais eu de révision, c’est un jeune territoire, nous savons que le Nunavut est en construction et c’est en ce sens que nous avons fait nos recommandations» explique Christian Ouaka, directeur général.

La modernisation de la Loi fédérale a quant à elle été adoptée en 2023.

Christian Ouaka a dressé le bilan des actions de l’organisation communautaire.

Crédit : Vincent Desrosiers

Les adhérents de l’Association ont ensuite pu prendre toute la mesure des projets réalisés et portés par l’AFN avec l’élargissement de ses ressources humaines, dans sa volonté d’améliorer le nombre et la qualité des services en français offerts à la communauté.

Christian Ouaka par ailleurs tenu à présenter et remercier les membres et les nouvelles recrues au sein des départements qu’il dirige désormais depuis plus de quatre ans, dont Le Nunavoix. «Je vous remercie et vous encourage à faire vivre ce territoire», a-t-il déclaré en préambule d’une vidéo récapitulative de l’année écoulée.

Adopté à l’unanimité, ce rapport annuel 2023/2024 réjouit le président Djalogue.

«La grande satisfaction de cette année, c’est le post-secondaire. Il nous manquait un centre de formation, c’était le grand chantier et c’est une grande réussite. Ça donne beaucoup d’espoir de pouvoir offrir un tel service, que ce soit pour les jeunes adultes ou d’autres qui visent des promotions professionnelles».

— Goump Djalogue, Président de l'AFN

La Maison de la Francophonie, grande priorité

L’assemblée a fait un tour d’horizon des activités du théâtre Uiviit, qui retrouve des couleurs après une première année sous la tutelle de l’AFN.

La programmation événementielle et culturelle de l’association communautaire a également été abordée, toujours en construction pour cette nouvelle année. La structure a par ailleurs présenté le 2 octobre dernier, à l’occasion d’un cinq à sept, l’aboutissement d’un travail de longue haleine avec le lancement de ses clinques d’impôts et d’aide juridique (à lire dans notre prochaine édition).

La grande priorité pour l’horizon futur reste de construire une Maison de la francophonie, projet lancé depuis plusieurs années mais qui se heurte à un manque de place sur le terrain immobilier.

En constant développement, l’AFN veut voir les choses en grand. «Nous voulons un lieu qui regroupe tous nos services, la culture francophone et de nouveaux bureaux pour nos employés qui sont un peu à l’étroit», reconnait Goump Djalogue.

«L’enjeu majeur, c’est de pouvoir trouver cet emplacement», ajoute Christian Ouaka. «Les financements sont actuellement disponibles au niveau de l’appareil fédéral, mais nous n’avons pas encore de terrain. C’est ce sur quoi on travaille actuellement avec la municipalité d’Iqaluit».

Le conseil d’administration dans la continuité

Trois sièges au sein du conseil étaient remis en jeu à l’occasion de cette assemblée générale annuelle. Candidat soutenu à sa propre réélection, Goump Djalogue a été élu pour un troisième mandat à la tête de l’AFN.

Goump Djalogue présidera l’Association jusqu’en 2026.

Crédit : Vincent Desrosiers

«Mes priorités seront de renforcer notre positionnement politique et nos partenariats, défendre le savoir-faire en français, les droits des francophones. La communauté s’agrandit, se diversifie, c’est une grande fierté», réagit le président fraîchement réélu.

Les administrateurs Marc-Antoine Guay et Safiatou Traoré ont également été plébiscités jusqu’en 2026. Le conseil reste donc stable pour mener à bien ses missions futures.