Cet après-midi pluvieux du 28 septembre était un moment important dans le calendrier des Franco-Nunavois. Pour sa 43e assemblée générale, l’Association des francophones du Nunavut (AFN) a convié ses membres dans son flambant Franco-Centre. Une vingtaine de personnes ont répondu présentes à l’appel, afin de faire le bilan sur l’année 2023-2024 et de se tourner vers l’horizon 2025.
«Je vous encourage à faire vivre ce territoire»
Après le mot de bienvenue prononcé par le Président Goump Djalogue, qui arrivait au terme de son deuxième mandat à la tête de l’organisme fondé en 1981, l’heure était au bilan d’une année 2023-2024 riche en engagements.
Le porte-drapeau de la francophonie au Nunavut est revenu sur ses travaux en relation avec la révision de la Loi territoriale sur les langues officielles, avec des recommandations portées auprès du gouvernement du Nunavut pour s’assurer du respect et de l’application des droits linguistiques du français, langue officielle en situation minoritaire.
La modernisation de la Loi fédérale a quant à elle été adoptée en 2023.
Les adhérents de l’Association ont ensuite pu prendre toute la mesure des projets réalisés et portés par l’AFN avec l’élargissement de ses ressources humaines, dans sa volonté d’améliorer le nombre et la qualité des services en français offerts à la communauté.
Christian Ouaka par ailleurs tenu à présenter et remercier les membres et les nouvelles recrues au sein des départements qu’il dirige désormais depuis plus de quatre ans, dont Le Nunavoix. «Je vous remercie et vous encourage à faire vivre ce territoire», a-t-il déclaré en préambule d’une vidéo récapitulative de l’année écoulée.
Adopté à l’unanimité, ce rapport annuel 2023/2024 réjouit le président Djalogue.
La Maison de la Francophonie, grande priorité
L’assemblée a fait un tour d’horizon des activités du théâtre Uiviit, qui retrouve des couleurs après une première année sous la tutelle de l’AFN.
La programmation événementielle et culturelle de l’association communautaire a également été abordée, toujours en construction pour cette nouvelle année. La structure a par ailleurs présenté le 2 octobre dernier, à l’occasion d’un cinq à sept, l’aboutissement d’un travail de longue haleine avec le lancement de ses clinques d’impôts et d’aide juridique (à lire dans notre prochaine édition).
La grande priorité pour l’horizon futur reste de construire une Maison de la francophonie, projet lancé depuis plusieurs années mais qui se heurte à un manque de place sur le terrain immobilier.
En constant développement, l’AFN veut voir les choses en grand. «Nous voulons un lieu qui regroupe tous nos services, la culture francophone et de nouveaux bureaux pour nos employés qui sont un peu à l’étroit», reconnait Goump Djalogue.
«L’enjeu majeur, c’est de pouvoir trouver cet emplacement», ajoute Christian Ouaka. «Les financements sont actuellement disponibles au niveau de l’appareil fédéral, mais nous n’avons pas encore de terrain. C’est ce sur quoi on travaille actuellement avec la municipalité d’Iqaluit».
Le conseil d’administration dans la continuité
Trois sièges au sein du conseil étaient remis en jeu à l’occasion de cette assemblée générale annuelle. Candidat soutenu à sa propre réélection, Goump Djalogue a été élu pour un troisième mandat à la tête de l’AFN.
Les administrateurs Marc-Antoine Guay et Safiatou Traoré ont également été plébiscités jusqu’en 2026. Le conseil reste donc stable pour mener à bien ses missions futures.