C’est à la mi-mai que l’équipe de professionnels de la santé de l’HGQ a effectuée pour la toute première fois une IRM de la tête sur le territoire.
Actuellement, le service des urgences de cet établissement de santé réalise mensuellement environ 80 tomodensitogrammes cérébraux, une technique d’imagerie médicale prise par un ordinateur et un appareil à rayons X.
Le remplacement du tomodensitomètre actuel prévu au cours du mois de juin signifie que ce type d’examen ne sera pas disponible pour une durée de six semaines.
De nombreux avantages
« Le ministère de la Santé utilise ce dispositif médical de pointe pour fournir des services essentiels et réduire les inégalités en matière de soins de santé entre le Nord et le Sud du Canada », a déclaré par voie de communiqué le ministre de la Santé du Nunavut, John Main.
Lorsqu’un patient du Nunavut doit être évacué pour une IRM, il en coûte en moyenne 40 000 $. Le nouvel appareil dont les coûts sont estimés à environ 1 million de dollars sera donc rentabilisé au bout de seulement 25 examens.
Cette nouvelle technologie portative réservée à l’imagerie de la tête n’emploie aucun rayonnement ionisant et ouvre donc la possibilité pour la passation de tests chez les bébés et les femmes enceintes.
Cela permet aussi que le personnel clinique ou un parent puisse demeurer au chevet de son enfant pendant toute la durée de l’examen pour le réconforter et le calmer.
Le fait que l’appareil soit plus petit qu’un tomodensitomètre comporte également comme avantage qu’il peut être déplacé au chevet du patient pour la passation de l’examen.
Sa configuration ouverte permet de réduire l’anxiété associée aux appareils d’IRM conventionnels à champ élevé.
« Ce service ajoute un autre outil de diagnostic aux médecins du Nunavut, ce qui est conforme à l’engagement du ministère de la Santé de fournir des soins plus près du domicile », affirme Pam Coulter, gestionnaire intérimaire des communications au ministère de la Santé du Nunavut.
Une fois que le nouveau tomodensitomètre sera installé et fonctionnel, le personnel de l’hôpital pourra utiliser l’appareil qu’il juge le plus adéquat selon la situation médicale qui se présente.
L’importance d’une intervention précoce
L’appareil d’IRM portable peut rapidement diagnostiquer les traumatismes crâniens et les anomalies en fournissant des images sures et fiables.
Il peut détecter des dommages ou de grandes irrégularités dans le cerveau tels que des tumeurs, mais n’est toutefois pas en mesure de diagnostiquer des maladies telles que la sclérose en plaques.
« Plus tôt la plupart des blessures ou des anomalies sont diagnostiquées, plus les chances d’un résultat positif sont élevées », précise Pam Coulter.
Facilement manipulable avec un iPad, le nouvel appareil portable est programmé avec des protocoles spécifiques approuvés par les radiologistes de l’HGQ.
Les technologues utilisant ce nouvel appareil sont des professionnels qui utilisaient déjà le tomodensitomètre et ont reçu une formation de deux jours concernant son mode de fonctionnement.