Les ateliers nord-américains sur la sécurité dans l’Arctique sont organisés et conçus en collaboration avec le Réseau de défense et de sécurité nord-américain et arctique (NAADSN), le Centre Ted Stevens pour les études sur la sécurité de l’Arctique et le Centre de politique étrangère et de sécurité Nasiffik du Groenland.
En 2023, la première conférence sur le sujet s’était tenue à Nuuk, au Groenland.
L’objectif de ce rassemblement est de réunir divers experts canadiens, américains et groenlandais pour discuter d’un nombre large et multiforme d’aspects affectant les facteurs émergents de la sécurité de l’Arctique nord-américain.
Plusieurs enjeux abordés
Ces ateliers sont conçus dans une construction en série séquencée, commençant du côté est de l’Arctique nord-américain et travaillant de manière itérative vers l’Ouest jusqu’à la péninsule de Seward dans la région arctique de l’Alaska.
Durant les trois jours de l’événement, des experts du milieu de la recherche universitaire, des diplomates et des représentants des services de renseignements et des institutions impliquées dans la sécurité et la défense de l’Arctique se sont rassemblés afin d’accroître leur coopération et leur collaboration.
Whitney Lackenbauer, responsable au Réseau de défense et de sécurité nord-américain et arctique, estime que le Canada aurait avantage à collaborer davantage avec ses alliés voisins concernant l’enjeu de la sécurité et de la défense nationale.
« L’objectif est de fournir des perspectives géographiquement uniques qui composent collectivement une mosaïque continentale de facteurs saillants affectant la sécurité globale de la région arctique de l’Amérique du Nord », explique Hannah Smith, spécialiste en communications stratégiques au Centre Ted Stevens pour les études sur la sécurité de l’Arctique.
Basé en Alaska, ce Centre a comme vision de faire cheminer un réseau de praticiens civils et militaires favorisant la compréhension et fournissant des solutions de sécurité collaboratives pour la région arctique.
Les organisateurs des ateliers nord-américains sur la sécurité dans l’Arctique cherchent à obtenir des conversations axées sur un éventail pratique de secteurs qui ont un lien avec la sécurité des peuples de l’Arctique.
Les sujets abordés comprennent une meilleure compréhension des changements émergents tels que les points de vue localisés sur les changements climatiques et environnementaux, les facteurs économiques, l’accès à l’énergie, à l’infrastructure et à la logistique.
Les progrès ou la détérioration des moyens de subsistance traditionnels et d’autres préoccupations liées à la sécurité alimentaire ainsi, que les facteurs de changement culturel font aussi partie des discussions.
« Toutes ces variables sont interreliées et ont une incidence sur l’Arctique à l’échelle individuelle, régionale et nationale », affirme Hannah Smith.
Mettre de l’avant les résidents de l’Arctique
Durant l’événement, l’Alaska et le Groenland ont entre autres affirmé leur désir de s’inspirer des Rangers canadiens; sujet qui a été discuté en compagnie des Rangers de Sanirajak et d’Iqaluit ainsi que d’autres de Tulita, aux Territoires du Nord-Ouest.
« La meilleure façon de promouvoir, d’améliorer et d’affirmer la sécurité dans l’Arctique est d’investir dans les gens qui vivent dans l’Arctique », a déclaré P.J. Akeeagok, premier ministre du Nunavut qui a pris la parole durant l’événement.
La conférence d’Iqaluit a connu une excellente participation et a mené à plusieurs discussions enrichissantes.
Le Centre Ted Stevens pour les études sur la sécurité de l’Arctique sera maintenant l’auteur d’un rapport d’atelier complet, disponible en ligne, qui détaille les préoccupations, les possibilités, les recommandations et les demandes de renseignements discutés afin de relever les défis prévus pour la sécurité à moyen et à long terme de l’Arctique nord-américain.