La dernière fois que le gouvernement du Nunavut avait ajusté le salaire minimum sur le territoire remontait au 1er avril 2020.
La décision d’augmenter le taux horaire à ce stade-ci a été prise dans le contexte actuel de l’augmentation du coût de la vie et de l’inflation.
Le Yukon et la Colombie-Britannique se retrouvent en deuxième et troisième position des provinces et territoires offrant le plus haut salaire minimum avec des montants respectivement fixés à 16,77 $ et 16,75 $.
Les Ténois se voient de leur côté offrir un salaire minimal de 16,05 $ l’heure.
Les Nunavummiut consultés
Afin de recommander ce nouveau taux, le ministère de la Justice s’est fié à la rétroaction découlant de deux sondages effectués au cours de l’été 2023 auprès des entreprises qui exercent des activités au Nunavut ainsi qu’auprès des personnes représentant les employés.
Ces sondages pouvaient être complétés en ligne ou sur papier.
Les questions formulées aux entreprises et aux employeurs visaient à obtenir des renseignements sur leur secteur d’activité, leur taille et leur nombre d’employés, la façon dont les salaires versés se comparent à ceux d’autres entreprises au Nunavut et la façon dont les coûts de main-d’œuvre se comparent aux dépenses globales.
« Le sondage a également porté sur l’opinion des employeurs sur le taux de salaire minimum idéal pour le Nunavut et sur l’incidence du salaire minimum sur leur entreprise, l’économie du Nunavut et l’emploi dans le territoire », précise Stephen P. Shaddock, directeur des politiques et de la planification au ministère de la Justice du Nunavut.
Les employés ont pour leur part été appelés à fournir des données sur leur profession et leur industrie, leur niveau de scolarité, leurs heures travaillées et leurs revenus, la part des gains consacrés à des produits essentiels comme l’alimentation et le logement et la réception ou non d’un soutien du revenu.
L’analyse de divers indicateurs comme le salaire horaire médian ajusté et le taux de l’indice des prix à la consommation (IPC) ont aussi été pris en compte.
L’IPC représente les variations de prix expérimentés par les consommateurs canadiens et mesure la variation de prix en comparant, au fil du temps, le coût d’un panier fixe de biens et services.
Une décision qui rallie employeurs et employés
En évaluant le taux de salaire minimum, le ministère de la Justice affirme avoir équilibré les besoins des entreprises et des employés.
« La majorité des entreprises consultées par le Ministère étaient en faveur d’une augmentation du salaire minimum et ont indiqué qu’elles pourraient s’adapter à une augmentation à 19 $ l’heure », déclare Stephen P. Shaddock.
Le ministère estime que cette augmentation aidera la population à répondre aux pressions financières exercées sur les salariés du Nunavut.
« Les Nunavummiut font face au coût de la vie le plus élevé au Canada. L’augmentation des coûts et de l’inflation au cours des trois dernières années a ajouté à la pression financière ressentie par les Nunavummiut, en particulier les personnes à faible revenu qui reçoivent le salaire minimum territorial », conclut Stephen P. Shaddock.
IJL – Réseau.Presse – Le Nunavoix