La mission de Violons Nord est d’offrir un programme de musique éprouvé à long terme dans les communautés autochtones éloignées, en offrant des leçons de violon, des rudiments musicaux et des occasions pour les élèves de faire de la musique ensemble dans un environnement d’apprentissage positif.
Greg Simm et Kim de Laforest comprennent et apprécient l’impact que la musique a eu sur leur propre vie et souhaitent maintenant transmettre leur passion aux jeunes.
Partageant son amour pour la musique au Nunavut depuis 2007, Greg Simm a été rejoint dans son projet en 2014 par Kim de Laforest.
Alors qu’en 2007, les ateliers avaient rejoint 20 élèves d’une communauté, ce nombre est passé en 2019 à plus de 300 étudiants résidant dans six collectivités de la région de Qikiqtani.
Rendre la musique accessible
Habitant respectivement à Dartmouth en Nouvelle-Écosse et à Saskatoon, en Saskatchewan, Greg Simm et Kim de Laforest se sont rencontrés par l’intermédiaire d’amis musiciens communs lors d’événements musicaux.
« Nous avons découvert que nous partagions l’amour de l’enseignement de la musique, en particulier l’enseignement aux élèves qui n’ont pas un accès régulier à l’éducation musicale », racontent les fondateurs et instructeurs de Violons Nord.
La création de Violons Nord a eu lieu pendant la pandémie alors que le duo souhaitait mettre sur pied une nouvelle organisation qui serait durable et capable de servir les jeunes du Nunavut pendant de nombreuses années à venir.
Du 1er au 27 octobre dernier, Greg Simm et Kim de Laforest ont dispensé des ateliers pour les étudiants de la 4e à la 12e année dans les communautés de Kinngait, Pond Inlet, Pangnirtung et Sanirajak.
Bien que les cours soient offerts sur une base volontaire et que les étudiants ont la possibilité de se retirer à tout moment, les instructeurs constatent que de nombreux élèves continuent d’y participer tout au long de leurs années d’études secondaires.
Offerts en groupe de 12 à 15 élèves à la fois, les ateliers permettent aux jeunes d’apprendre à jouer le violon.
«Nous enseignons en petits groupes ce qui encourage les jeunes à apprendre à s’écouter les uns les autres et à travailler ensemble tout en apprenant la musique », explique le duo.
Chaque école possède des instruments qui ont soit été achetés par l’établissement scolaire, soit par Violons Nord.
Les violons demeurent donc dans les écoles entre les visites, permettant aux élèves de poursuivre leur apprentissage.
À la suite de leur premier cours, les étudiants sont généralement en mesure de jouer une mélodie simple.
« Forts de la confiance suscitée par ce succès, ils sont impatients d’en apprendre davantage. Bon nombre des airs enseignés dans nos ateliers sont des mélodies que l’on peut entendre lors des danses inuit traditionnelles », précisent Greg Simm et Kim de Laforest.
Le Nunavut, un territoire d’accueil exceptionnel
Au cours de leur premier séjour au Nunavut, les fondateurs de Violons Nord sont instantanément tombés amoureux de la beauté du territoire, de la culture et des gens qui y vivent.
Ils déclarent que c’est une terre sur laquelle les gens vivent avec succès depuis quatre mille ans et l’importance de cela ne leur échappe pas.
« En commençant par nos élèves qui racontent leurs histoires sur le territoire, jusqu’à ce qu’ils nous enseignent des mots inuktitut que nous pouvons utiliser dans nos ateliers, nous sommes des étudiants du Nord et des Nunavummiut. Il s’agit d’une culture unique que de nombreux Canadiens ne connaîtront jamais, et nous sommes chanceux d’être accueillis ici », soulignent-ils.
À l’heure actuelle, les communautés visitées par Violons Nord se trouvent toutes dans la région de Qikiqtani.
L’organisation consacre trois mois de l’année à offrir des ateliers de musique aux jeunes du Nord.
Dans les prochaines années, Greg Simm et Kim de Laforest souhaitent que leur projet prenne de l’ampleur en rejoignant les collectivités du Labrador et du nord de la Saskatchewan.
IJL – Réseau.Presse – Le Nunavoix