Les jeux inuit représentent une activité traditionnelle et culturelle qui a été utilisée à la fois pour le divertissement et pour développer des compétences de survie.
Aujourd’hui, ils sont pratiqués à des fins récréatives et pour des compétitions telles que les Jeux d’hiver de l’Arctique.
Travaillant à titre de coordonnatrice jeunesse de Baker Lake, Rachel Tagoona-Tapatai a eu l’idée d’offrir une plage horaire aux jeunes de sa communauté pour s’adonner à ces activités et sports traditionnels.
L’organisation sportive de l’école, la Baker Lake Youth Athletic Association (BLYAA), offrait auparavant un créneau horaire pour la pratique de jeux inuit, mais a cessé de le faire.
Éveiller l’intérêt de la jeunesse
« J’ai créé cette activité parce que, bien que j’aie constaté un grand manque d’intérêt pour les jeunes en particulier et aussi un manque de ressources et d’occasions pour les jeunes de jouer aux jeux inuit, je sais que si nous offrons une activité, il y aura très certainement un certain intérêt ou nous susciterons un intérêt », affirme Rachel Tagoona-Tapatai.
Selon elle, les jeunes ont leur préférence de jeux selon leur niveau de compétence ou leurs capacités personnelles.
« Les personnes plus grandes et plus larges préfèrent généralement les jeux de force, tels que le combat de bœuf musqué, le bras de fer, le combat de jambes, etc., tandis que les individus plus petits et plus flexibles préfèrent généralement les jeux basés sur l’agilité et l’endurance, tels que le coup de pied simple, le saut groupé, l’avion, le saut sur jointures, etc. », explique la coordonnatrice.
Dans le futur, Rachel Tagoona-Tapatai souhaite inviter d’anciens athlètes à partager leurs connaissances auprès des jeunes.
Alors que l’activité n’en est qu’à ses débuts, elle se dit satisfaite du taux de participation.
« Un petit groupe vaut mieux que pas de groupe », estime-t-elle.
Elle s’attend toutefois à ce que les garçons prennent part aux activités en plus grand nombre que les filles.
Promouvoir les jeux inuit
Les Jeux Inuit territoriaux ont eu lieu du 6 au 8 octobre dernier à Chesterfield Inlet.
Les participants se sont affrontés pour obtenir les scores les plus élevés afin d’être sélectionnés pour faire partie de l’équipe du Nunavut aux Jeux d’hiver de l’Arctique.
Jusqu’à vingt participants sont autorisés à participer à l’événement dans deux divisions d’âge et de sexe.
Les prochains Jeux d’hiver de l’Arctique se dérouleront du 10 au 16 mars 2024 à Mat-Su, en Alaska.
« Les personnes suivent leur propre plan de formation au sein de leur communauté », précise Hala Duale, spécialiste des communications au ministère des Services communautaires et gouvernementaux du Nunavut.
La Division du sport et des loisirs du Nunavut fournit un financement spécifique aux événements de jeux inuit par l’entremise du Programme de subventions et de contributions de la Division des sports et des loisirs.
Le ministère affirme aussi élaborer activement des ressources pour promouvoir et offrir des jeux inuit dans les collectivités.
Après vérification auprès de la Ville d’Iqaluit, le Service des loisirs ne propose pour leur part, aucune activité de jeux inuit dans leurs installations.