Le Musée canadien du canot (MCC) a comme mission de permettre aux visiteurs de s’immerger dans les histoires et les cultures riches et diversifiées du canot et du kayak.
Les 600 embarcations qui pourront bientôt être vues entre les murs du Musée pour l’exposition intitulée Design, Ingenuity and the Maker représentent la plus grande collection de canots, de kayaks et d’embarcations à pagaie au monde.
Cette exposition permanente, dans lequel les visiteurs pourront voir le qajaq construit par la Société Qajakkut, sera présentée pendant 5 à 10 ans.
L’ouverture officielle de l’établissement aura lieu après la fonte des glaces, soit au cours de la fin de semaine du 11 mai 2024.
Deux qajait construits au Nunavut
Ce partenariat représentait une évolution naturelle des conversations entre l’équipe du MCC et Robert Comeau, cofondateur de la Société Qajakkut.
Possédant des intérêts communs, l’un des principaux objectifs de cette collaboration était de veiller à ce que le partage des langues et des connaissances demeure au sein de la communauté en combinant l’apprentissage pratique par l’expérience avec les conseils des aînés de la communauté.
« Ces qajait ont été spécialement construits pour refléter les traditions des Uqqurmiut et sont des exemples tangibles de ce partage des connaissances. Il était donc naturel que deux soient construits, l’un pour le Musée canadien du canot à Peterborough, en Ontario, et l’autre pour la Société à Iqaluit », explique Jeremy Ward, conservateur du Musée canadien du canot.
En plus du qajaq et de la pagaie, de nombreux outils ont aussi été envoyés au Musée.
Robert Comeau, l’un des quatre constructeurs de l’embarcation a rédigé des étiquettes en inuktitut pour chaque outil.
Un enregistrement audio en inuktitut de différentes parties du qajaq a aussi été réalisé.
L’exposition Design, Ingenuity and the Maker présente diverses techniques et conceptions utilisées par un large éventail de constructeurs pour refléter leur culture, leur esthétique et leurs méthodes de fabrication d’embarcations.
« Qu’il soit construit au bord de l’eau ou dans un environnement d’usine, le savoir-faire du fabricant reflète les diverses traditions et l’ingéniosité des embarcations complexes qu’ils créent à partir des matériaux à portée de main », révèle Jeremy Ward.
En se promenant à travers l’exposition, il sera possible d’en apprendre davantage sur les différentes méthodes de construction de canots et de kayaks telles que l’écorce de bouleau, la peau sur cadre, la résine moulée et le tissu ainsi que la fibre de verre.
Des activités pratiques seront aussi proposées telles que le façonnage de l’écorce de bouleau pour un canot.
Célébrer les origines autochtones
La collection du MCC comprend une représentation vaste d’embarcations à pagaie inuit du Nunavut, de l’Arctique canadien, ainsi que du Groenland et de l’Alaska.
Elle comprend aussi de nombreux kayaks contemporains d’autres origines en Amérique du Nord et en Europe.
Le MCC reconnait et célèbre les origines autochtones inhérentes à ces embarcations.
Alors que le kayak jouit d’une popularité mondiale, le Musée considère essentiel que les visiteurs comprennent les racines et l’inspiration de ce bateau et apprennent des experts d’aujourd’hui qui maintiennent ces connaissances et ces compétences vivantes.
« Les Premières Nations, les Inuit et les Métis ont conçu, construit et utilisé les premiers canots et kayaks dans cette géographie étonnante définie par ses innombrables voies navigables et ses côtes. Nous sommes honorés de prendre soin de ces objets importants, d’établir des liens avec les communautés d’origine et de créer un espace dans les expositions et la programmation pour qu’elles puissent partager leurs connaissances, leurs perspectives et leurs langues avec un public plus large », conclut Jeremy Ward.
IJL – Réseau.Presse – Le Nunavoix