La décision de passer à une structure de co-leadership au Centre d’alimentation Qajuqturvik a été motivée en premier lieu, par les membres de la communauté.
L’organisation affirme reconnaitre l’importance de ses programmes pour la population et prend ainsi des mesures pour s’assurer que le Centre continuera d’être une source fiable de nourriture de qualité pour les Iqalummiut.
Suivant cette décision, l’affichage d’une offre d’emploi de co-directeur du Centre a eu lieu et les personnes intéressées devaient poser leur candidature avant le 29 septembre 2023.
Au moment d’écrire ces lignes, le Centre d’alimentation Qajuqturvik n’était pas prêt à offrir une mise à jour concernant l’avancement du processus d’embauche.
Un modèle qui comporte plusieurs avantages
La décision de passer à une structure de co-leadership a été prise afin d’améliorer la résilience de l’organisation, d’accroître sa capacité ainsi que de renforcer ses programmes et ses activités de défense des intérêts existants.
« Les organismes sans but lucratif du Nunavut font face à des défis opérationnels uniques et de nombreuses organisations sont particulièrement vulnérables aux perturbations de la dotation et de la direction », affirme Rachel Blais, directrice du Centre d’alimentation Qajuqturvik.
Puisque le Centre fournit des services essentiels à des centaines d’Iqalummiut chaque jour, ce changement a comme objectif de s’assurer que l’organisation peut résister aux perturbations avec un impact minimal sur la communauté.
D’autres avantages de ce type de gestion sont aussi à souligner.
« Une structure de co-leadership permettra aux dirigeants du Centre d’alimentation Qajuqturvik de se concentrer sur leurs domaines d’expertise, améliorant ainsi notre efficacité et notre impact dans la communauté. De nombreuses organisations à but non lucratif dans d’autres régions du pays ont commencé à adopter des modèles de co-leadership, car cela réduit souvent les cas d’épuisement professionnel parmi les dirigeants tout en renforçant la résilience d’une organisation », indique Rachel Blais.
Ce modèle permettra aussi d’accroître la capacité à défendre les intérêts des chasseurs et d’améliorer les politiques pour les Nunavummiut.
« En plus de renforcer les fondations du Centre d’alimentation Qajuqturvik, la décision s’explique également par la motivation de l’organisation à accroître son travail de plaidoyer sur les scènes nationale et internationale », ajoute la directrice.
Récemment, l’organisation a été invitée à participer à la présession de l’Examen périodique universel du Canada aux Nations Unies.
L’examen périodique universel se veut un processus d’examen par les pairs devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (ONU).
Les États membres de l’ONU y examinent le bilan des droits de la personne de chaque pays.
Le Centre espère continuer à participer aux occasions internationales de plaidoyer pour attirer l’attention sur l’insécurité alimentaire au Nunavut en tant que crise continue des droits de la personne et de la santé publique.
Plusieurs nouveautés à venir
Les trois prochaines années s’annoncent très occupées pour le Centre d’alimentation Qajuqturvik.
En plus de passer à un modèle de co-leadership, un magasin abordable d’aliments en vrac et traditionnels verra le jour plus tard cette année.
Puis, l’organisation procédera à des recherches pour trouver un bâtiment afin d’avoir le sentiment de sécurité de posséder son propre espace.
Entre-temps, le Centre poursuit ses efforts pour étendre son réseau de chasseurs à l’ensemble du territoire et d’accroître la représentation des Inuit au sein de son conseil d’administration et de ses dirigeants.
IJL – Réseau.Presse – Le Nunavoix