Toute personne résidant au Canada peut participer au défi communautaire ParticipACTION en téléchargeant l’application gratuite permettant de faire le suivi de leurs mouvements tout au long du mois de juin.
Il est aussi possible de participer aux activités qu’une organisation se charge de comptabiliser dans le cadre de ce défi.
Au Nunavut, la Ville d’Iqaluit est la seule organisation ayant participé au défi et a incité les membres de sa communauté à bouger avec entre autres, des célébrations entourant la Journée nationale des peuples autochtones ainsi que la course Jimmy Kilabuk.
Plusieurs Nunavummiut ont aussi participé à l’initiative de façon individuelle.
En 2023, Salisbury au Nouveau-Brunswick a été couronnée la communauté la plus active au Canada et a ainsi obtenu le grand prix de 100 000 $ pour soutenir les initiatives locales en matière d’activité physique et de sport.
Un gagnant a aussi été nommé dans chaque province et territoire.
Bouger, peu importe la façon
Le défi communautaire ParticipACTION encourage tous les Canadiens à bouger afin de déterminer quelle collectivité est la plus active du Canada.
Peu importe l’intensité de l’activité physique, les gens sont invités à comptabiliser les minutes où ils ont été actifs.
La marche, la course à pied, le vélo, le yoga ne sont donc que quelques exemples d’activité éligibles.
« La Ville d’Iqaluit était l’organisation qui était au centre de l’entrée des minutes et qui a mobilisé quand même beaucoup de gens à l’entrée des minutes avec diverses activités », explique Mariane Parent, directrice générale pour Réseau Accès Participation.
Le fait d’avoir un mois entier consacré à ce défi amène selon la directrice générale un sentiment de communauté et de rassemblement pour faire bouger les gens.
Cela démontre aussi que l’activité physique est importante pour créer des liens sociaux et permet de favoriser des partenariats entre les organisations.
Un tel défi prend encore plus de sens au Nunavut.
« Dans les régions éloignées effectivement, on sait qu’il y a des barrières à la participation que ce soit au niveau des infrastructures, au niveau de la mobilisation aussi des diverses organisations », précise-t-elle.
Cette année, l’initiative se donnait l’objectif spécifique de faire tomber les barrières à la participation pour les groupes digne d’équité, dont les populations autochtones font partie.
« C’était de cibler les enjeux spécifiques qui sont les barrières à la participation », précise Mariane Parent.
Cela inclut l’aspect financier et l’accessibilité aux infrastructures telle que le transport.
Au cours des 4 dernières années, le programme ParticipACTION a remis plus d’un million de dollars aux collectivités gagnantes pour soutenir les initiatives locales favorisant l’activité physique et le sport, et plus de 5,7 millions de dollars en subventions aux organismes locaux à travers le Canada afin d’offrir des occasions de rester actif physiquement
Un montant le bienvenu
Le Service des loisirs d’Iqaluit affirme fournir beaucoup d’efforts afin que sa communauté soit active.
« L’un de nos objectifs dans notre département est de permettre à chaque membre de la communauté de rester actif par tous les moyens », déclare Alazar Letta, coordonnateur du Centre de conditionnement physique à la Ville d’Iqaluit.
Pour appuyer ses propos, il cite l’organisation de courses en plein air l’été conçues pour tous les âges, l’offre de divers cours dans les installations aquatiques ainsi que l’accessibilité à la salle de conditionnement physique qui reçoit continuellement de nouveaux équipements.
À Iqaluit, des plans sont déjà en cours pour investir le 15 000 $ reçu.
Puisque ce montant a comme objectif de faire tomber les barrières en activité physique et en sport, certains critères doivent être respectés.
« Souvent, ça va être de créer des programmes pour baisser les coûts par exemple, d’inscription ou avoir une installation, un aménagement qui va faire que les gens vont pouvoir bouger davantage dans leur communauté », affirme Mariane Parent.
Pour l’année 2023/24, le Service des loisirs mettra l’accent sur les activités pour les jeunes et les aînés.
« L’un de nos plus grands projets pour cette année est d’offrir des cours aux aînés et de voir plus de jeunes participer à l’activité physique. Selon diverses études scientifiques, l’activité physique peut aider les personnes âgées à maintenir leur indépendance, à se remettre de la maladie et à réduire leur risque de maladie », affirme Alazar Letta.
L’accès au gymnase demeure l’un des principaux obstacles à l’activité physique à Iqaluit.
Le ministère travaille actuellement à l’étude de plans pour surmonter cet enjeu.
Un espace est aussi en cours de conception pour que les jeunes restent librement actifs physiquement avec leurs groupes de pairs.