Le processus de retour de ces artéfacts avait été initié par le pape François, et est « lié à l’Année jubilaire de l’espérance qui représente l’amitié continue de l’Église avec les peuples autochtones, laquelle est fondée sur la confiance et le respect mutuel », peut-on lire dans la déclaration de la CECC.
À ce jour, les artéfacts, dont la liste n’a pas été dévoilée, se trouvent toujours au Vatican. Dès leur arrivée, normalement prévue le 6 décembre 2025, la CECC se chargera du transfert de ces objets aux organisations autochtones nationales responsables de les remettre aux collectivités d’origine respective.
Parmi les artéfacts sélectionnés, la chercheuse Gloria Bell, professeure adjointe au Département d’histoire de l’art et d’études en communication à l’université McGill, a indiqué être « presque certaine qu’une ceinture de porte-bébé Gwich’in sera restituée ».
Ces 62 artéfacts faisaient tous partie de l’exposition missionnaire pontificale de 1925. Les 100 000 objets provenant des cinq continents de cette exposition étaient considérés comme des « dons » faits au Pape. En réalité, cette exposition a été orchestrée pour présenter les succès missionnaires de l’Église catholique selon Gloria Bell.
En effet, dans un article, au titre traduit de l’anglais, Souverainetés concurrentes : l’autochtone et la culture visuelle de la colonisation catholique lors de l’Exposition missionnaire pontificale de 1925, paru en septembre 2019, Mme Bell remet en question la perception de ces objets. Elle soutient qu’ils ne sont pas de simples « cadeaux », mais des biens culturels qui incarnent la souveraineté et les cosmologies autochtones au sein même du Vatican.
En l’absence d’une liste complète des 62 artéfacts restitués au Canada, le mystère demeure quant au potentiel retour de ce kayak inuvialuit, actuellement dans les collections ethnographiques des musées du Vatican.
Concrétiser la réconciliation ?
Même si le rapport final de la Commission vérité et réconciliation ne mentionne pas expressément le retour de ces artéfacts dans ses appels à l’action, le pape Léon estime que ce geste s’inscrit dans une démarche plus large de réconciliation avec les peuples autochtones.
Lors de sa visite au Canada en juillet 2022 le pape François avait entamé une discussion avec les différentes délégations metis, inuit et autochtones, sur le retour de ces artéfacts. Aujourd’hui, le pape Léon souhaite poursuivre l’engagement pris par son prédécesseur avec la concrétisation de ce retour au Canada.
« Sa Sainteté le pape Léon XIV souhaite que ce don soit un signe concret de dialogue, de respect et de fraternité. Il s’agit d’un acte de partage ecclésial (…) ces objets témoignent de l’histoire de la rencontre entre la foi et les cultures des peuples autochtones », peut-on lire dans le communiqué de presse publié par le Vatican le 15 novembre 2025.
Une procédure de restitution discrète
Le processus de retour de ces artéfacts conservés au Vatican, depuis plus de 100 ans, semble être régi par un protocole privé où très peu d’informations sont divulguées. Il n’existe pas non plus de liste publique détaillée et complète des objets et artéfacts inuits et autochtones détenus dans la collection Anima Mundi des musées du Vatican.
Le Saint-Siège indiqué que le transfert se fera selon un modèle « église à église » par l’intermédiaire du CECC avant d’être remis aux collectivités autochtones concernées.
Dans un courriel adressé le 26 novembre 2025 à Médias tenois, Pomeline Martinoski, directrice des communications à la CECC a annoncé que « davantage de détails seront disponibles en décembre 2025 et que la CECC demeure déterminée à veiller à ce que toutes les communications relatives au retour de ces objets soient conformes à un processus dirigé par les peuples autochtones ».
Pour sa part, l’organisme inuit Tapiriit Kanatami a mentionné « qu’aucun commentaire ne serait fait tant que les objets ne seront pas de retour au Canada ».
Articles de l’Arctique est une collaboration des cinq médias francophones des trois territoires canadiens : les journaux L’Aquilon, L’Aurore boréale et Le Nunavoix, ainsi que les radios CFRT et Radio Taïga.
Le récent rapport de Raymond Théberge sur les enjeux communautaires intitulé Agir pour des communautés fortes et résilientes : Constats de mi-parcours du Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028 fait état de certaines avancées positives, mais également de problèmes récurrents et de défis qui continuent de compromettre les collectivités et leur avenir. Ce document est le reflet de plusieurs discussions avec de nombreux intervenants et institutions fédérales qui ont eu lieu lors du printemps et l’été 2025.
L’objectif du Plan d’action est de protéger, promouvoir et renforcer l’usage du français et de l’anglais dans les organisations fédérales.
Beaucoup à faire
Quittant ses fonctions au début du mois de janvier 2026, Raymond Théberge exprime avoir toujours placé les communautés de langues officielles en situation minoritaire au cœur de ses préoccupations et de ses actions. La politique en matière d’immigration francophone ainsi que le programme pour les langues en santé font partie des sujets qui ont retenu son attention.
« L’immigration est au cœur du développement des communautés que ce soit au Nunavut ou ailleurs. C’est fondamental pour répondre aux défis démographiques », soulève Raymond Théberge. Le commissaire indique qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a mis en place un programme conformément à la loi, mais qu’il est trop tôt pour juger de sa réussite ou non.
Parmi les avancées importantes qu’il considère intéressantes dans le domaine de la santé, il mentionne entre autres choses l’embauche de l’interprète à l’hôpital général Qikiqtani pour faciliter la communication des francophones avec le personnel soignant.
Cependant, la présence de plusieurs enjeux pousse le commissaire à qualifier son bilan de « mitigé » et à plaider l’urgence d’agir. Les délais d’attribution des fonds qui oblige des organismes communautaires à retarder, annuler des projets ou à diminuer des activités en sont un bon exemple selon lui. La lourdeur administrative et les défis liés à la reddition de compte figurent également parmi les plus importants obstacles mentionnés.
En ce qui a trait aux réductions budgétaires imminentes, Raymond Théberge affirme qu’une vigilance accrue est de mise, afin d’éviter les incidences disproportionnées sur les langues officielles.
« Il ne faudrait pas que la capacité de la fonction publique à servir le public dans les deux langues officielles et appuyer la dualité linguistique canadienne s’effrite et mine les progrès considérables rendus possibles par le Plan d’action »
Aucun représentant au Nunavut
Sur le territoire, le poste de commissaire aux langues, autrefois occupé par Karliin Aariak, est actuellement vacant. En octobre 2025, l’Assemblée législative a publié un appel à candidatures pour pourvoir ce poste, mais aucune information n’a pu être récoltée concernant le moment où une nouvelle personne entrera en fonction.
Contacté à ce sujet, le Bureau du commissaire aux langues du Nunavut a déclaré qu’en l’absence de commissaire, l’organisation n’était pas habilitée à accorder des entrevues médiatiques ou à commenter publiquement au nom de l’institution, y compris sur des sujets liés à la structure organisationnelle, aux projets en cours ou à de possibles orientations futures.
« Le commissaire a un rôle à jouer pour faire avancer les langues officielles donc, lorsque le siège est vide, qui s’occupe de promouvoir les droits linguistiques au territoire ? »
À sa connaissance, aucune plainte n’a néanmoins été formulée récemment au Nunavut en lien avec la prestation des services en anglais ou en français.
Il souligne toutefois que le territoire est unique au Canada, en raison des défis existants combinés à la présence de plusieurs langues. Il affirme y avoir effectué des rencontres très enrichissantes et avoir entretenu une bonne relation avec l’ancienne commissaire.
Raymond Théberge souhaite enfin rappeler l’importance d’exercer ses droits et de demander ses services dans la langue officielle de son choix dans une institution fédérale. « Si on constate que nos droits ne sont pas respectés, on doit le faire savoir », insiste-t-il.
À l’aube de son départ, il garde un œil attentif et espère le dépôt de trois règlements, dont celui sur la loi de l’usage suffisant du français dans les entreprises à charte fédérale. « Ce serait une bonne façon de boucler mon mandat », conclut le commissaire.
Infirmière depuis plus de 15 ans, j’ai travaillé en urgence, en périnatalité et en santé scolaire, en plus d’avoir vécu près de cinq ans au Nunavik.
Ces expériences m’ont donné une vision globale et humaine de la santé. Passionnée de prévention et de saines habitudes de vie, j’ai à cœur de rendre l’information accessible.
Amatrice de plein air et mère de famille, j’ai le plaisir d’apporter ici une chronique santé adaptée à notre réalité nordique.
Habiter au Nunavut, c’est apprendre à vivre au rythme des saisons. Mais comment transformer cette période sombre en un moment réconfortant, plutôt qu’en une épreuve à traverser ?
Comprendre ce qui se passe dans notre corps
Le blues d’automne — fatigue, tristesse et démotivation liées à la diminution de la lumière — touche entre 10 % et 15 % de la population des pays nordiques. Environ 2 % à 3 % souffrent quant à eux d’une véritable dépression saisonnière (ou trouble affectif saisonnier), dont les symptômes apparaissent à l’automne et s’estompent au printemps.
Si vous somnolez sans cesse, avez envie de sucreries, prenez du poids sans le vouloir ou que votre moral flanche, il ne s’agit pas de faiblesse : ce sont des signaux. Heureusement, il existe des moyens simples pour mieux traverser cette période.
La baisse d’énergie de l’hiver peut déclencher un cercle vicieux : plus on est fatigué, moins on bouge… et moins on bouge, plus l’anxiété et la morosité s’installent. À cela s’ajoute la diminution de la sérotonine — l’hormone du bien-être — lorsque les jours raccourcissent. Or, l’activité physique, même douce, stimule les endorphines, qui améliorent naturellement l’humeur.
Sortir à l’extérieur, même pour une courte marche durant les heures d’ensoleillement, peut faire une grande différence. Respirer l’air frais, entendre la neige craquer sous nos pas, admirer un ciel pastel… autant de gestes simples qui nous ramènent au moment présent.
La luminothérapie imite la lumière blanche du soleil et constitue un traitement reconnu contre la déprime saisonnière. L’obscurité stimule la mélatonine — l’hormone du sommeil —, ce qui peut nous donner l’impression de fonctionner au ralenti. Une exposition quotidienne à une lumière intense aide à rééquilibrer ce mécanisme.
Environ 70 % des utilisateurs ressentent une amélioration de leur énergie et de leur humeur. Une lampe de 10 000 lux, placée à environ 30 cm du visage pendant 20 à 30 minutes le matin, suffit généralement. On évite toutefois de l’utiliser en soirée, au risque de perturber l’endormissement.
Même si nous passons du temps dehors, les rayons hivernaux du Nord sont trop faibles pour combler nos besoins. La vitamine D joue pourtant un rôle essentiel dans l’énergie, l’humeur, l’immunité et la santé osseuse. Pour en obtenir suffisamment, on privilégie des aliments comme :
Un supplément quotidien de 400 UI est également recommandé pour la majorité de la population.
Les réveils simulant l’aube gagnent en popularité. Ils recréent une montée progressive de lumière, donnant au corps l’impression que le soleil se lève. Cette transition douce aide à réguler le rythme circadien et réduit souvent la fatigue matinale.
Pour ceux qui peinent à se lever quand il fait noir jusque tard, ce simple outil peut changer les matins d’hiver.
L’hiver nous pousse parfois à nous replier sur nous-mêmes. Pourtant, partager un repas, participer à une activité communautaire, glisser avec les enfants ou simplement appeler un ami peut transformer une journée.
Au Nunavut, où les communautés sont tissées serré, socialiser est un facteur de protection important contre la déprime saisonnière. Parler de ce que l’on ressent normalise ces expériences : beaucoup vivent exactement la même chose.
Si votre santé mentale vous inquiète, si vos activités quotidiennes deviennent difficiles ou si la tristesse s’installe, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé. Des ressources locales existent et peuvent vous soutenir.
Et surtout, ne perdons pas de vue la beauté de cette saison. Même si l’obscurité domine la majeure partie de nos journées, l’hiver au Nunavut offre aussi des moments d’une beauté incomparable : couchers de soleil flamboyants, halos lumineux, aurores boréales dansantes.
Rappelons-nous que c’est dans l’obscurité que naissent les étoiles les plus brillantes — et les plus belles conversations autour d’un chocolat chaud.
Il ne sert à rien de culpabiliser : nous avons tous des journées plus sombres. Profitons plutôt du ralentissement naturel pour nous reposer, prendre soin les uns des autres et célébrer cette communauté vibrante qui fait la richesse de notre Nord.
Joyeux temps des Fêtes, et prenez soin de vous.
Au Canada, la sécurité alimentaire relève d’une responsabilité partagée entre le gouvernement, l’industrie et le public consommateur. Pour en garantir le maintien, le Règlement sur la salubrité des aliments au Canada (RSAC) établit des exigences pour les véhicules transportant des denrées, y compris des huîtres.
L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) diffuse aussi des guides à l’intention de l’industrie pour tout ce qui touche à la production et à la transformation.
Le défi de conserver la bonne température
Le département des relations avec les médias de l’ACIA explique que, dans les véhicules transportant les huîtres, le froid doit être maintenu à un niveau qui est sans danger pour la nourriture (température interne de l’huître égale ou inférieure à 4 °C) et que les entreprises de livraison doivent être équipés d’instruments offrant la possibilité de contrôler, d’indiquer et d’enregistrer ce paramètre afin qu’il puisse être vérifié. « Cela permet d’empêcher la croissance d’agents pathogènes nuisibles et de préserver la qualité des aliments », affirme une porte-parole de l’ACIA, comme la bactérie Vibrio parahaemolyticus par exemple.
Pour s’assurer que la chaine du froid est respectée, l’organisation effectue des vérifications et des inspections, prélève des échantillons pour l’analyse microbiologique et chimique et examine les plans de salubrité des aliments des entreprises pour garantir que ces dernières répondent aux exigences.
Contactée pour en apprendre davantage sur les défis que leur pose la livraison d’huîtres au Nunavut et la surveillance présente lors du transport, Canadian North n’avait pas réagi à notre courriel au moment d’écrire ces lignes. Le gel représente le danger le plus important pour l’huître, notamment lors du stockage dans les entrepôts, car il la tue.
Le 29 novembre dernier, l’Association des francophones du Nunavut (AFN) a tenu avec succès son traditionnel souper d’huître durant lequel quelque 2000 spécimens ont été servies aux convives.
Christian Ouaka, directeur général de l’AFN explique que plusieurs étapes sont nécessaires pour garantir que le mollusque arrive sécuritairement à destination. Tout d’abord, avant de proposer l’événement à la communauté, il prend contact avec son fournisseur basé à Ottawa, Jost Kaufmann Seafood Corporation. Cette étape permet de valider que la marchandise sera disponible lors de la soirée puis de lancer officiellement la vente des billets.
Ce distributeur de poissons et de fruits de mer, qui reçoit quelques commandes par année pour des groupes dans le Nord, indique pour sa part que le fait d’offrir ses produits dans la région ne lui occasionne aucun enjeu supplémentaire.
Une fois la disponibilité des huîtres établie, un défi additionnel apparait pour l’AFN : obtenir rapidement les confirmations des participants. Contrairement à d’autres événements, les membres doivent s’inscrire au plus tard une semaine à l’avance. Pour le récent souper, ce sont 80 invités qui étaient attendus et 24 huîtres par personne avaient été prévues.
L’enjeu du cargo afin que les produits demeurent frais demande aussi une excellente coordination. Généralement, la cargaison arrive soit la veille ou au maximum le matin du rassemblement, tout dépendant l’horaire des vols.
« On croise les doigts pour qu’il n’y ait pas un problème au niveau de l’avion et du cargo parce que s’il y en a, tout est bon à jeter et ce sont des commandes qui sont assez coûteuses. »
Heureusement, au fil des ans, tout ce processus s’est déroulé sans anicroche et l’AFN n’a jamais eu à subir de pertes.
Des huîtres un jour au Nunavut ?
Chris McKindsey est chercheur à l’Institut Maurice-Lamontagne de Pêches et Océans Canada et expert en aquaculture. Il se déplace souvent au Nunavut dans le cadre de son travail. Selon lui, le principal obstacle à l’élevage d’huîtres au Nunavut demeure la température de l’eau, qui est trop basse, pour soutenir un cycle de croissance.
Il mentionne cependant qu’au plus fort de la saison estivale, l’eau peut atteindre environ 10 °C dans la baie d’Ungava et autour de l’île de Baffin. Selon lui, cela laisse entrevoir une possibilité d’aquaculture dans ces deux zones, mais aucune étude n’a jamais été menée à ce sujet à sa connaissance.
Il rappelle toutefois que la présence de glaces en hiver poserait son lot de défis. « Il faudrait même maintenir une température plus élevée qu’en été pour obtenir un meilleur rendement », explique le chercheur.
Il croit que promouvoir l’aquaculture de l’huître à Iqaluit serait très intéressant, mais représenterait un défi de taille. Cela demanderait beaucoup d’espoir rigole-t-il ainsi que des conditions propices au développement des œufs. « Ce serait réalisable, mais il faudrait quelqu’un de déterminé pour tenter l’aventure », conclut Chris McKindsey.
Aussi connue sous le nom de Becky Mike, la femme originaire de Pangnirtung a notamment participé aux négociations sur les revendications territoriales du Nunavut. De 1991 à 1995, elle a siégé comme députée de Baffin Central à l’Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest.
Elle a ensuite poursuivi sa carrière en tant que traductrice et a travaillé en collaboration avec plusieurs organisations inuit dont l’Uqqummiut Inuit Artists Association et les services juridiques du Nunavut.
L’IQ : un legs marquant
Nunavut Tunngavik Incorporated (NTI) a exprimé une profonde tristesse à la suite du décès de la femme la qualifiant de linguiste talentueuse et de défenseure dévouée des droits et priorités inuit. « Elle a constamment mis de l’avant les voix et les besoins des Inuit », souligne NTI dans un message publié sur les réseaux sociaux.
L’organisation rappelle que Becky Mike partageait régulièrement son expertise en tant que traductrice et interprète de conférence. « Sa clarté, sa présence calme et son engagement indéfectible envers la langue faisaient d’elle une personne essentielle à notre travail et à nos rassemblements », peut-on également lire.
Ancien commissaire du Nunavut et survivant des pensionnats, Piita Irniq a d’abord connu Rebecca Mike au Centre de formation professionnelle de Churchill à Fort Churchill, un lieu ouvert par le gouvernement canadien en août 1964 dans l’objectif que tous les Inuit du nord du Québec et du Nunavut puissent être réunis au même endroit. Puis, alors qu’il siégeait au poste de sous-ministre de la Culture, de la Langue, des Aînés et de la Jeunesse, Piita Irniq relate que Rebecca Mike assurait l’interprétation des réunions territoriales. Durant ces rencontres, il était question de culture, de langue, de coutumes et de traditions inuit.
« Lorsque nous avons commencé à parler du Traditional Knowledge, un terme très anglais, Becky Mike l’a expliqué et l’a traduit par Inuit Qaujimajatuqangit (IQ). Aujourd’hui encore, personne au Nunavut ne peut se passer de l’IQ. C’est un terme très important pour aller de l’avant, car il permet à nos organisations inuit et au gouvernement du Nunavut de l’intégrer dans les politiques gouvernementales ainsi que dans le travail de NTI »
Un propos renchéri par NTI : « Becky était dévouée à l’inuktitut, aux Inuit et au Nunavut. Son influence est tissée dans les institutions qu’elle a renforcées, dans la langue qu’elle a protégée et dans les nombreuses personnes qu’elle a soutenues tout au long de sa carrière. Son héritage continuera de guider et d’inspirer les Inuit du Nunavut pour les générations à venir ».
Rebecca Mike lors de la Journée du Nunavut (3e en partant de la droite), après avoir reçu la médaille du couronnement du roi Charles III.
Une contribution saluée de son vivant
Plus récemment, Rebecca Mike avait occupé le poste d’adjointe de circonscription pour le député d’Iqaluit-Niaqunnguu, PJ Akeeagok. Lors de sa dernière participation comme membre de la 6e législature, l’ancien Premier ministre avait d’ailleurs profité de l’occasion pour remercier la femme qui lui a apporté « une présence stable et une voix bienveillante sur laquelle tant de personnes comptaient ».
En 2025, elle avait aussi reçu la Médaille du couronnement du roi Charles III lors de la Journée du Nunavut en 2025 en reconnaissance de ses contributions pour le territoire.
Sans pouvoir donner de chiffres officiels, Amund Sjølie Sveen, directeur artistique de Pan-Arctic Vision, affirme que l’événement, qui était aussi diffusé sur de nombreuses plateformes en plus des chaines de télévision Uvagut et KNR, a connu un excellent succès.
Se tenant pour la première fois en Amérique du Nord, le rassemblement a notamment mis en scène l’artiste et rappeuse originaire de Baker Lake qui réside maintenant à Iqaluit, Shauna Seeteenak, qui a reçu un accueil fort chaleureux du public.
Les trois gagnants de l’édition
Trois artistes ont été couronnés au terme de ce rendez-vous arctique dont le groupe Geðbrigði qui a reçu le prix de « chanson la plus révolutionnaire » avec son titre « Móðir Vor ». « On y parle de misogynie et de la manière dont certaines personnes utilisent leurs croyances religieuses pour excuse afin d’adopter un comportement haineux. Elle a été écrite en pensant à diverses sociétés anciennes où les femmes n’étaient pas considérées comme des êtres inférieurs », explique Ásthildur Emma, bassiste du groupe.
Il affirme que de pouvoir visiter et se produire dans une communauté aussi belle qu’Iqaluit a été une expérience incroyable.
« Pan-Arctic Vision nous a permis, à nous, un petit groupe islandais, de montrer notre art et nos émotions à un public extérieur à notre pays. Nous avons également pu rencontrer tant d’artistes talentueux venus de tout l’Arctique »
Saina-Savvinova Ekaterina Arkadievna, venue de la république de Sakha en Russie, a remporté le prix de la « chanson la plus arctique » pour « Nyolten Sedyen » qui parle de la Sedye, une danse traditionnelle évenke. « Cette chanson a une âme puissante qui me guide depuis 20 ans, m’ouvrant la voie vers le monde, et elle m’a menée à la victoire », mentionne la femme.
Pour l’artiste, il s’agit d’un miracle d’être revenue sur scène à Iqaluit 12 ans plus tard. Elle y avait alors, en 2013, produit une prestation dans le cadre de la Journée nationale des peuples autochtones.
J’ai attendu cette reconnaissance pendant 20 ans et j’ai éclaté en sanglots après ma performance, comme un petit enfant qui reçoit un cadeau qu’il espérait depuis longtemps, un présent dont il avait toujours rêvé. »
S’exprimant en 36 langues, elle était très fière de s’illustrer en inuktitut. « S’il y a une langue, il y a un peuple. S’il n’y a pas de langue, il n’y a pas de peuple », soulève Saina-Savvinova Ekaterina Arkadievna.
Saina-Savvinova Ekaterina Arkadievna, lauréate prix de la « chanson la plus arctique ».
Cette année, l’organisation a été en mesure de diffuser deux heures et demie de télévision en direct, avec des artistes de tout l’Arctique. Des clips vidéo ont aussi été créés pour mettre en lumière les vedettes de l’événement.
« Nous voulions décrire différentes facettes de la vie dans l’Arctique. Nous souhaitions présenter les artistes dans leurs communautés, dépeindre comment ils vivent et ce qui les intéresse, leur permettre de parler des enjeux urgents dans leurs collectivités. Il s’agit de partager et d’apprendre les uns des autres, et de montrer que même si nous demeurons dans plusieurs fuseaux horaires et dans différents États-nations, nous avons beaucoup en commun. »
Il estime d’ailleurs que la production télévisuelle pour cette édition a été la meilleure jusqu’à présent.
Le directeur artistique tient à souligner deux succès importants, affirmant que l’organisation a réussi à construire davantage un esprit de festival, en partageant la musique des artistes invités lors de nombreux concerts dans la communauté avant l’événement principal. Puis, il souhaite mentionner le travail impeccable de l’animatrice locale Laakkuluk Williamson.
Si vous étiez de l’événement, vous avez certainement pu apercevoir la « Bête Arctique », cette mascotte vêtue d’un justaucorps rouge « Ce personnage pourrait être perçu comme une manifestation du non-humain : la nature, les animaux, les poissons, etc., qui sont si importants pour les habitants du Nord. Et elle ajoute aussi une dose d’imprévisibilité », lance Amund Sjølie Sveen.
Déjà un pied dans la nouvelle édition
Encore une fois cette année, la destination de l’année prochaine a été sélectionnée par un vote populaire et le choix s’est arrêté sur les Îles Féroé. « Ce lieu sera encore un endroit formidable, mais différent. Les îles Féroé partagent un statut politique similaire à celui du Groenland, ayant leur propre langue et culture tout en faisant partie du Royaume du Danemark. Nous sommes impatients d’en apprendre davantage sur ce qui s’y passe », déclare Amund Sjølie Sveen.
Il ajoute que, pour être honnête, il s’agit pour l’instant de la seule chose confirmée, mais que des contacts sont déjà entamés pour trouver des partenaires locaux solides, essentiels à la réussite du Pan-Arctic Vision. Il tient d’ailleurs à souligner que l’édition d’Iqaluit n’aurait pas été possible sans l’apport du Festival des arts Alianait et d’Uvagut TV.
« Notre souhait est que Pan-ArcticVision continue comme un événement nomade voyageant à travers le Nord, travaillant à promouvoir ce que nous appelons le « panarcticisme », toujours en contact avec la communauté où il se déroule », conclut le directeur artistique.
Près de 18 mois après l’accident de la mine Eagle Gold, les membres de la Première Nation Na-Cho Nyäk Dun (NND) ont perdu l’accès à une partie de leur territoire traditionnel. En effet, le ruisseau Haggart et la rivière McQuesten, proches du lieu de l’accident, ont été contaminés. Même si la présence de cyanure, de mercure et d’autres polluants a varié au cours du temps, les activités de pêche à l’ombre ont été suspendues depuis juin 2024.
Les activités de trappe et de chasse dans cette zone ont aussi été interrompues. Pour Dawna Hope, cheffe de NDD, les citoyens sont toujours en phase de deuil et la situation reste compliquée, y compris pour les personnes ainées. Alors qu’il est encore trop tôt pour envisager d’éventuelles compensations, Mme Hope rappelle que le site sur lequel s’est produit l’accident n’est toujours pas stabilisé. « Tant que nous ne serons pas rassurés quant au retour à une situation stable, nous ne pourrons pas entamer ces discussions, a-t-elle expliqué lors d’une entrevue avec Médias ténois. Nous sommes encore en train de réagir pour voir ce que nous avons, mais nous ne savons pas jusqu’où ira la catastrophe tant qu’elle ne sera pas stabilisée ».
Contamination des sites de pêche
Lisa Rear est citoyenne de cette Première Nation et biologiste aquatique. Sa mission a principalement porté sur les effets de cette défaillance sur les pêcheries en aval et les sciences aquatiques. L’accident du 24 juin 2024 a été dévastateur selon elle et la confiance dans l’industrie minière a bien sûr été ébranlée. Mais l’aspect le plus critique est la perte de sources alimentaires et d’activités culturelles sur le terrain.
Avec la contamination du ruisseau Haggart, la récolte d’ombres, organisée chaque année, a été annulée deux années de suite. Cette activité culturelle hautement traditionnelle permettait aux personnes ainées et aux jeunes de se réunir pour récolter des sources alimentaires traditionnelles. À cette occasion, le savoir traditionnel était aussi transmis à la jeune génération. D’autres activités culturelles comme la chasse à l’orignal sont également touchées.
Mme Rear estime qu’une vraie rupture culturelle est en cours suite à l’accident et cette situation peut encore perdurer plusieurs années. « Il s’agit d’une zone de notre territoire traditionnel où nous ne pouvons pas nous rendre », déplore-t-elle.
« Nos pires craintes se sont réalisées »
Le 21 juin 2024, soit trois jours avant l’accident, lors de la journée nationale des autochtones, NND avait organisé une cérémonie de l’eau au son du tambour. Lors de ce rassemblement, « les citoyens se sont vu rappeler que les rivières et les bassins versants sont comme nos matriarches, fortes, intactes et vivantes, souligne Mme Rear. Et lorsqu’une matriarche disparait ou est blessée, toute la famille en souffre, car les rivières, tout comme nos relations familiales, sont toutes interconnectées. » Avec les conséquences de l’effondrement survenu sur le site de la mine, « nos pires craintes se sont réalisées », admet-elle.
Alors que le bien-être, la santé culturelle, spirituelle et mentale dépendent de l’eau propre, Mme Rear précise que le savoir traditionnel n’est pas uniquement lié à des données ou des observations : « Le savoir autochtone n’est pas toujours lié à un moment et à un lieu précis, mais il s’agit également d’une façon de penser et d’aborder les problèmes. »
Dans les jours qui ont suivi, NND a mis en place des groupes de travail en accord avec les valeurs de gouvernance autochtones. Ces groupes de travail techniques dont l’objectif était de réunir toutes les parties concernées ainsi que leurs connaissances techniques et leurs ressources comprenaient plusieurs ministères fédéraux et territoriaux, des consultants techniques soutenant le gouvernement du Yukon.
En dépit de la contamination des cours d’eau en aval du site de l’accident ayant conduit à la fermeture d’un site de pêche de subsistance exploité depuis des décennies par NND, Mme Rear souligne que des aspects encourageants ont émergé. Parmi ces derniers, la proactivité de la Première Nation dans la mise en place de programmes de surveillance : « Je tenais vraiment à montrer ce que je considérais comme les aspects positifs d’une histoire, par ailleurs très déprimante, qui n’avait peut-être pas été racontée, indique-t-elle. Par exemple, le leadeurship dont a fait preuve NND pour faire avancer ces programmes, le partage ouvert des données et peut-être même les prémices d’une approche collaborative. »
Articles de l’Arctique est une collaboration des cinq médias francophones des trois territoires canadiens : les journaux L’Aquilon, L’Aurore boréale et Le Nunavoix, ainsi que les radios CFRT et Radio Taïga.
Selon le sondage Global Climate Change 2024, également connue sous le nom de Peoples’ Climate Vote et menée par le Programme des Nations unies pour le développement, 82 % des Canadiennes et Canadiens estimaient que leur gouvernement devrait en faire davantage pour lutter contre le réchauffement climatique. De plus, 87 % pensent que les autres citoyens de leur pays devraient s’engager eux aussi.
Aussi, près de la moitié des Canadiens (49 %) se disaient prêts à donner 1 % de leurs revenus pour soutenir des initiatives climatiques.
Pour Sabaa Khan, membre de la Commission mondiale du droit de l’environnement et directrice de la Fondation David Suzuki pour le Québec et l’Atlantique, ces chiffres ne sont pas surprenants. « Je sais que la plupart des gens veulent soutenir l’action climatique », affirme-t-elle.
La désinformation, ennemie de l’environnement
Si tant de personnes ont l’impression qu’une majorité de personnes reste sceptique face aux actions climatiques, c’est parce que la désinformation est un obstacle central à l’action climatique, avance Sabaa Khan.
« Le débat sur les changements climatiques ne porte pas seulement sur l’incertitude scientifique. Il y a plus de 30 ans de désinformation systémique documentée, soutenue par des électorats puissants, comme l’industrie pétrolière. Être au courant de cet aspect aide vraiment à expliquer pourquoi tant de personnes ont l’impression que la plupart des gens sont sceptiques. »
Le rôle des médias et des réseaux sociaux est central dans cette méconnaissance de l’opinion générale. « Aujourd’hui, les réseaux sociaux et vidéos sont devenus la principale source d’information. Par exemple, aux États-Unis, plus de la moitié des gens s’informent via Facebook, YouTube et autres, dépassant même la télévision traditionnelle », note-t-elle.
Cette dynamique est amplifiée par ce que Sabaa Khan appelle le faux équilibre médiatique:
« Malgré un consensus scientifique écrasant sur l’origine des changements climatiques, plusieurs médias continuent de présenter le sujet comme débattable, en accordant un poids égal à une petite minorité de sceptiques. Cela crée l’impression que le débat est 50-50, alors qu’il ne l’est pas, et rend cette minorité vocale beaucoup plus visible qu’elle ne l’est réellement».
Pour l’économiste, la tarification du carbone en est un bon exemple : « À l’extérieur du Québec, on répète depuis presque 20 ans que la tarification carbone est une “taxe qui tue les emplois”. Ce message-là a collé, explique-t-il. Pour une partie de l’électorat, tout ce qui touche au carbone ou à l’énergie propre est automatiquement perçu comme mauvais. »
Cette perception masque pourtant un fait important : la plupart des ménages y gagnent financièrement. « La perception n’est pas la réalité, insiste Dave Sawyer. Beaucoup de gens recevaient plus en remises qu’ils ne payaient, mais la désinformation a complètement brouillé ce message. »
Sabaa Khan est d’avis que comprendre ces mécanismes est essentiel pour saisir pourquoi tant de Canadiens et Canadiennes se sentent isolés dans leur soutien au climat, malgré une volonté collective très forte : « C’est un aspect clé pour expliquer la dynamique de la majorité silencieuse et pourquoi des initiatives, comme le Projet 89, sont si importantes ».
C’est quoi, le Projet 89 pour cent?
Pour pallier le décalage entre la perception générale du manque d’actions climatiques et le soutien réel et afin de mettre en lumière les vraies données, le collectif international de journalistes Covering Climate Now a créé le Projet 89 pour cent. Lancée en avril 2025 pendant la Semaine de la Terre, cette initiative veut faire entendre la voix de cette « majorité silencieuse » pour le climat.
Parmi les partenaires clés du projet figurent The Guardian et l’Agence France-Presse. Au Canada, plusieurs médias canadiens sont membres de Covering Climate Now, dont L’Aurore boréale et Francopresse pour la francophonie minoritaire.
Des politiques climatiques parfois mal comprises
Dave Sawyer rappelle que la tarification industrielle du carbone ou le système québécois de plafonnement et d’échange sont des mécanismes complexes, ce qui ouvre encore davantage la porte à la confusion.
Selon l’économiste, les politiques publiques mises en place doivent combiner des mesures abordables pour les ménages – comme les véhicules électriques, les thermopompes ou les programmes d’efficacité énergétique – et des actions ciblées sur les grands émetteurs, notamment l’industrie pétrolière et gazière, avec des règlementations sur le méthane et la tarification industrielle du carbone. « Les politiques doivent envoyer des signaux clairs à toute l’économie », dit-il. Ce que veulent vraiment les Canadiens, constate Sabaa Khan, est avant tout des actions concrètes qui protègent l’environnement tout en étant accessibles et efficaces au quotidien.
Les préoccupations principales restent l’abordabilité, les impacts actuels des changements climatiques. Par exemple, les feux de forêt, la chaleur extrême, la qualité de l’air et le bienêtre des générations futures.
C’est d’ailleurs ce qu’incarnent des jeunes militantes et militants comme Sophia Mathur. La jeune Sudburoise dans le Nord de l’Ontario est l’instigatrice de la première grève climatique en Amérique du Nord. Elle fait aussi partie d’une poursuite en justice contre le gouvernement ontarien pour l’affaiblissement de ses engagements climatiques. « Nous voulons que nos voix soient entendues et que des actions concrètes soient prises maintenant, pas dans dix ans », énonce-t-elle.
Rejointe à deux reprises dans la semaine du 1er décembre 2025, Kristin Gable, directrice principale des communications corporatives pour Amazon Canada se veut rassurante et indique qu’il n’y a aucun problème avec le point de collecte d’Iqaluit et que l’installation est en mesure d’accueillir les colis pour la période des Fêtes.
Confirmant que des clients ont obtenu dernièrement des messages d’erreur qui pouvaient porter à confusion, elle explique que ceux-ci étaient surtout en raison d’articles commandés qui étaient impossibles à acheminer par Canadian North.
Plusieurs mécontents
Des Iqalummiut ont exprimé leur irritation sur les réseaux sociaux face à des problématiques de communication dans le suivi des livraisons Amazon. « C’est super frustrant. J’attends des cadeaux de Noël et ça indique « retardé jusqu’à début décembre ». Je ne reçois aucune notification par courriel, puis je retourne voir dans l’application et soudain ça dit « livré le 21 novembre », énonce une consommatrice d’Iqaluit dans une publication Facebook du 25 novembre dernier. « Ils ont actuellement des problèmes avec les courriels de retrait Amazon qui ne sont pas envoyés aux clients », poursuit une autre.
Parmi les nombreux commentaires, d’autres indiquent que le point de collecte est plein. Visiblement irritée par la situation, une personne propose de renvoyer, de donner ou de jeter les colis non récupérés étant donné que Noël approche et que les gens ont besoin de leurs commandes.
Rejoint le 27 novembre 2025, Kelly Lewis, conseiller principal au bureau direction et stratégie chez Canadian North affirme avoir vérifié avec les employés concernés qui lui ont confirmé qu’aucune installation de fret à Iqaluit n’était remplie.
. « Ce n’est pas vrai que le point de collecte est débordé. C’est sûr que la clientèle peut commander des produits comme d’habitude. »
Questionné sur la situation et les impacts potentiels de ces problématiques sur les entreprises d’Iqaluit, Tony Rose, directeur général de la Chambre de commerce de la région de Baffin déclare n’avoir reçu aucun commentaire de la part de ses membres à ce sujet.
Un rappel de quelques consignes
Kristin Gable souhaite porter à l’attention de la clientèle d’Amazon à Iqaluit que certains produits ne peuvent pas être livrés dans tous les emplacements géographiques au Canada en raison de limitations concernant les lieux éloignés. « Vous recevrez un avis sur la page de paiement si nous ne pouvons pas expédier certains articles particuliers à l’adresse que vous avez choisie. Des restrictions concernant certains articles peuvent obliger l’acheteur à fournir de l’information supplémentaire avant que l’article soit expédié », peut-on lire sur le site Web de l’entreprise.
La directrice des communications rappelle également que les items envoyés à un lieu de ramassage doivent respecter des critères. Ils doivent entre autres être vendus ou acheminés par Amazon.ca, ne pas faire partie des achats qui proposent une économie par un abonnement, être contenus dans une boîte dont les dimensions sont inférieures à 91 X 61 X 61 cm et ne pas dépasser 15 kilogrammes.
Kristin Gable invite les consommateurs qui ont des questions concernant leur commande à contacter le service à la clientèle d’Amazon.
Strass et paillettes, costumes brésiliens, cubains et un danses endiablées qui entraînent le public jusque sur la scène : ce traditionnel souper d’huître organisé par l’AFN restera dans les mémoires. En proposant son premier spectacle depuis sa dissolution, et sous la direction artistique de Reinaldo Guibert, le Théâtre Uiviit ne s’est pas trompé avec la venue de la troupe YDCProductions, basée à Montréal.
On vous fait revivre ça en vidéo !