Fondée il y a 40 ans à Vancouver, l’entreprise Aritzia possède plus de 115 boutiques à travers l’Amérique du Nord.
Disponible sur la boutique en ligne de la compagnie au coût de 40 $, le chandail orange créé par Saimaiyu Akesuk représente un oiseau aux ailes déployées, un motif qui lui est venu en pensant à tous les ancêtres et enfants disparus au fil des ans.
Tous les profits engendrés par cette vente seront versés directement à l’Orange Shirt Society et à d’autres partenaires communautaires autochtones.

Le chandail orange dessiné par Saimaiyu Akesuk arbore un grand oiseau aux ailes déployées.
Un talent caché
Âgée de 36 ans, Saimaiyu Akesuk est native d’Iqaluit, mais a vécu toute sa vie à Kinngait. Ses racines sont profondément ancrées dans la culture et le paysage du Nunavut.
Inspirée par son défunt grand-père et son collègue artiste Latchaulassie Akesuk, celle qui a détesté l’art pendant la majeure partie de sa vie a commencé le dessin comme moyen d’expression personnelle.
L’artiste, qui présente un intérêt particulier pour les animaux de l’Arctique, se plait à réinventer ces créatures, rendant le monde naturel avec une simplicité audacieuse et vibrante tout en y ajoutant une touche de fantaisie.
Le premier dessin qu’a vendu Saimaiyu Akesuk au magasin de lithographies était d’ailleurs l’image de la sculpture d’un oiseau.
«Aritzia est honorée de travailler avec Saimaiyu Akesuk et la Orange Shirt Society, poursuivant ainsi les efforts de la marque vers des partenariats communautaires significatifs et soutenant les communautés autochtones tout au long de l’année. Il ne s’agit que d’une étape dans le travail continu d’Aritzia visant à vivre un meilleur quotidien ensemble», affirme Karolina Wojcik, spécialiste des communications pour Aritzia.
Si tous les vêtements de cette collection à édition limitée sont vendus à prix régulier, 80 000 $ seront remis en dons.
Conscientiser la population
Saimaiyu Akesuk souhaite que ses œuvres d’art puissent contribuer à sensibiliser le public à la vérité et à la réconciliation tout en étant un symbole d’espoir et de résilience.
Elle se dit «connectée» à tous les ancêtres et enfants perdus au fil des ans.
«Il est important que les alliés apprennent ce qu’il s’est passé. Mais il est encore plus important d’en apprendre davantage sur la culture que les pensionnats ont tenté de faire taire».
Elle indique qu’un projet comme celui-ci lui permet d’alimenter sa passion pour la création d’encore plus d’art qui honore et préserve la culture et les traditions autochtones.
«Alors que nous réfléchissons à la signification de la Journée du chandail orange et de Chaque enfant compte, nous nous tournons également vers le futur pour célébrer l’avenir, l’entrepreneuriat et la créativité autochtones», soutient l’entreprise Aritzia.