Nommé Révélation Radio-Canada 2024-2025, Lionel Kizaba navigue dans un univers musical qui fusionne le français, l’anglais, le kikongo et le lingala.
Le Canada, les États-Unis, l’Italie, l’Angleterre, l’Espagne, la Colombie, le Brésil, le Chili et la Chine ne sont que quelques endroits où l’artiste, qui apprécie particulièrement la batterie et les percussions, s’est produit jusqu’à présent.
Pour une seconde fois, le public du Nunavut a pu profiter de l’énergie unique de celui qui a obtenu une nomination aux prestigieux prix Junos en 2024 pour son album Kizavibe ; album réalisé par son concepteur et DJ, Gone Deville.
« C’est la fête ! »
Interviewé à quelques jours de son départ pour Iqaluit, Kizaba confiait qu’il avait très hâte de retourner au Nunavut pour y performer et profiter de tout ce que le territoire avait à lui offrir.
Lors de sa première visite dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs en février 2024, Kizaba avait accompagné son ami Bebi Philip qui avait offert une performance au Franco-Centre.
Sa participation à ce spectacle avait attiré l’attention de Victoria Perron du Festival des arts Alianait.
« Il était très fort ; on était impressionné par ses talents comme batteur. Quand on a appris que batteur n’était même pas son occupation principale, on a décidé de l’inviter au Festival pour en voir plus sur sa capacité comme performeur », se souvient-elle.
Un spectacle de Kizaba, c’est un moment rassembleur qui mélange les influences du Congo, du Québec, du Canada ; le tout avec une sauce électronique.
« Ma musique, c’est vraiment une musique qui est « sans frontières » », explique l’artiste.

À l’occasion du Festival des arts Alianait, Kizaba a préparé un spectacle « vraiment spécial » avec la présence de deux danseuses professionnelles.
Il a choisi de débuter sa performance avec une chanson qui aborde la spiritualité, le Congo ainsi que les ancêtres congolais et canadiens.
« Après, c’est parti ! C’est la fête ! », indique-t-il.
Lorsqu’il monte sur scène, il souhaite par-dessus tout que le public présent s’amuse et passe un bon moment.
« J’ai choisi un répertoire où tout le monde va participer. Toutes les chansons, c’est vraiment une participation du début à la fin », ajoute-t-il.
En plus de ce spectacle, Kizaba s’est joint à une « jam session » qui réunissait plusieurs artistes.
Ayant entendu que des éloges d’un ami qui a participé au Festival en 2023, Kizaba avait bien l’intention de réaliser de belles vidéos de ce moment magique.

Un succès d’année en année
Depuis 2005, le Festival des arts Alianait représente une vitrine acclamée de l’art inuit et mondial qui se donne entre autres comme mission de contribuer à bâtir un Nunavut plus sain grâce aux arts.
Pour sa 20e année, l’organisation du Festival a choisi de déplacer les dates de son événement pour y inclure la Journée du Nunavut, reflétant l’objectif d’augmenter le nombre d’artistes autochtones dans la programmation et de rendre l’événement plus centré sur l’inuktitut.
Zika, Red Rhythm & Blues, Twin Flames, Brothers Wilde, Nanook Unplugged Duo, Taqralik Patridge et le groupe d’Iqaluit DANZ’AFRO figuraient parmi l’impressionnante liste d’une cinquantaine d’artistes que les Nunavummiut ont pu apprécier au cours des journées de festivités.