le Lundi 21 avril 2025
le Mercredi 17 juillet 2024 13:00 | mis à jour le 17 juillet 2024 16:17 Santé

Les données sur le niveau de salubrité des établissements alimentaires au Nunavut rendues publiques

  Crédit : Phil Squires – Flickr
Crédit : Phil Squires – Flickr
Entrée en vigueur le 1er mai 2024, le nouveau Règlement sur la salubrité des aliments reflète la mise à jour de la Loi sur la santé publique. Cette réglementation, qui inclut des visites d’inspection bisannuelles, permet de s’assurer que la fabrication, la manipulation, la préparation, la distribution et l’entreposage des aliments sont effectués de façon sanitaire et sans risque pour la santé des Nunavummiut.
Les données sur le niveau de salubrité des établissements alimentaires au Nunavut rendues publiques
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Le Nunavut compte environ 350 restaurants, épiceries et établissements de restauration qui sont régulièrement inspectés par des agents en hygiène de l’environnement utilisant des méthodes fondées sur le risque.

En rendant les informations relatives aux inspections sur la salubrité alimentaire disponibles à la population, le Nunavut rejoint ainsi la façon de faire de toutes les autres provinces et territoires du pays.

Selon le rapport du 13 juin 2024 publié sur le site Web du ministère de la Santé du Nunavut, 84 % des établissements alimentaires avaient un niveau élevé de conformité à la réglementation, tandis que 16 % présentaient des infractions mineures nécessitant des mesures correctives.

Au cours de la dernière année, aucun établissement d’alimentation n’a reçu l’ordre de fermer à la suite d’une inspection.

Des informations en un coup d’œil

En vertu de ce nouveau règlement, les établissements tels que les restaurants, les épiceries, les garderies et les cuisines de centres de santé et d’établissements d’enseignement doivent détenir un permis d’exploitation de service alimentaire.

« Ce nouveau règlement vise à reconnaitre l’importance culturelle des aliments traditionnels et les droits inuit aux termes de l’Accord du Nunavut », a déclaré le ministre de la Santé du Nunavut, John Main.

Les aliments traditionnels sont généralement exemptés de la réglementation hormis pour quelques situations comme lorsque les aliments traditionnels sont mélangés à d’autres aliments qui ne sont pas des aliments traditionnels.

« Le nouveau règlement respecte les pratiques traditionnelles de partage des aliments tout en répondant aux normes de santé publique, comme les tests de dépistage de la trichine », a ajouté le ministre de la Santé.

Les rapports d’inspection des services d’alimentation dans les diverses communautés du territoire peuvent être consultés en ligne.

On y retrouve le nom de l’établissement visité, son emplacement et la date de la dernière visite de vérification.

« Les responsables de l’hygiène du milieu inspectaient régulièrement les services d’alimentation en vertu des règlements précédents et ils poursuivront en vertu du nouveau règlement », précise Pierre Essoh, spécialiste en communication au ministère de la Santé du Nunavut.

À l’aide d’un système à code de couleurs, le niveau de salubrité observé dans chaque établissement est indiqué.

Le code vert démontre que l’établissement est hautement conforme aux normes de salubrité tandis que la couleur jaune révèle que certaines lacunes mineures ont été observées et que des mesures correctives sont requises.

Si des problèmes importants sont observés et nécessitent l’ordonnance de la fermeture de l’établissement, la couleur rouge est utilisée.

Le ministère de la Santé s’engage à aider les entreprises et les particuliers durant cette période d’adaptation.

« L’ajout des résultats de l’inspection des aliments en ligne ne change rien aux établissements alimentaires. Nos agents d’hygiène du milieu travaillent en étroite collaboration avec les établissements qui ont des infractions et, généralement, les problèmes sont corrigés sur place ou après un suivi supplémentaire », indique Pierre Essoh.

Une réglementation basée sur une échelle de risque

Le nouveau Règlement sur la salubrité des aliments ne s’applique pas aux Nunavummiut qui vendent des aliments à risque faible dans des foires artisanales ou à partir de leur maison.

Les aliments à risque faible incluent les produits alimentaires qui ne présentent pas en soi de risques pour la santé tels que les aliments prêts à servir, le beurre d’arachide, le pain, les biscuits salés, le beurre et les céréales sèches.

La nouvelle réglementation inclut l’obligation de détenir un permis d’exploitation pour la préparation d’aliments pouvant présenter un risque moyen ou élevé.

Les aliments à risque moyen représentent les produits alimentaires exigeant certaines mesures pour minimiser un risque pour la santé et comprennent les légumes emballés, les céréales cuites, les fromages à pâte molle et la viande non cuite.

Les aliments à risque élevé sont les aliments non acides ou légèrement acides, humides et contenant des protéines qui exigent un certain nombre de mesures de contrôle complexes pour assurer leur salubrité. Cette catégorie comprend par exemple la viande et les produits à base de viande, le lait et les produits laitiers, les œufs, la volaille, le poisson et les crustacés.