Des guides de ressources similaires ont également été créés pour des régions situées dans le sud du pays, soit Ottawa, Montréal, Toronto, Winnipeg, Edmonton et Yellowknife. Ainsi, les Nunavummiut qui se déplacent vers ces destinations, par exemple pour des voyages médicaux ou familiaux, auront facilement une vision de l’aide disponible que ce soit en version papier ou en ligne.
Ce document disponible en anglais, en inuktitut et en français a été conçu autant pour le grand public qu’à l’intention des fournisseurs de services.
Des événements pour souligner le lancement du guide de ressources ont eu lieu dans plusieurs villes au sud : Ottawa, Montréal, Toronto, Winnipeg et Edmonton.
Un travail de longue haleine
La nécessité d’un guide de ressources a été soulevée pour la première fois en 2021 lors d’une rencontre avec les acteurs concernés au sujet de la Loi sur l’intervention en matière de violence familiale. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre du projet d’accès à la justice pour la violence familiale.
« Différentes parties prenantes ont indiqué que les fournisseurs de services de première ligne qui accompagnent des victimes de violence familiale ne savent pas toujours qui sont leurs homologues, notamment lorsqu’ils doivent aider quelqu’un qui doit aller dans une autre collectivité pour recevoir les soins dont elle a besoin. »
« Ce problème est exacerbé si la personne doit quitter le territoire pour se rendre dans une ville au sud, ce qui est malheureusement fréquent. Cela entraîne souvent des retards de service inutiles pour les victimes, ce qui prolonge leur souffrance », poursuit-elle.
Le guide a été présenté dans toutes les communautés urbaines concernées, à l’exception de Yellowknife, où la date de lancement est à confirmer. Selon Romy Leclerc, trésorière au Barreau du Nunavut qui était présente à Winnipeg et Edmonton, les représentants du milieu juridique et les résidents qui ont pris part au dévoilement ont émis une rétroaction très positive.
La trésorière a été à même de constater tout le travail de recherche que l’initiative a nécessité puisqu’elle a participé aux efforts dès le début du processus. « C’est un projet de longue haleine pour s’assurer que les ressources qui sont incluses existent encore à ce jour et qu’elles sont pertinentes pour les Nunavummiut ».
La mention de l’appli Miinga, qui répond sensiblement au même objectif que le guide, a aussi été ajoutée au document. Une représentante était d’ailleurs du lancement à Winnipeg pour parler de cette technologie développée spécifiquement pour les Nunavummiut. Gratuite au téléchargement et fonctionnant sans internet, elle sert de répertoire pour accéder rapidement à une variété de coordonnées d’urgence. « C’est une application qui est vraiment incroyable pour les personnes qui voyagent dans le Nord », estime Romy Leclerc.
Un projet en développement continu
Romy Leclerc insiste sur le fait que le Barreau est présent pour le public et désire travailler en collaboration avec la population. Elle lance d’ailleurs un appel à toutes les personnes qui emploient ce guide afin qu’elles n’hésitent pas à émettre des rétroactions et à les contacter si elles connaissent d’autres services ou villes qui pourraient être ajoutés.
« C’est un projet vivant donc on veut que les ressources soient à jour et on souhaite que ça continue d’évoluer ». Pour elle, c’est le couronnement d’un long travail, mais le début de quelque chose d’utile pour les Nunavummiut.
Pour diffuser au public ce nouvel outil, le Barreau du Nunavut compte sur sa collaboration avec le gouvernement et les différents partenaires, la présentation du document lors de ses présences dans les diverses communautés, le bouche-à-oreille, la page Facebook et le site Web de l’organisation.