Cet accord propose une approche plus coordonnée de la coopération entre le Groenland et le Nunavut sur les questions liées aux pêches, en établissant un comité comme cadre pour le partage des connaissances et l’orientation des projets.
En plus des deux gouvernements, des représentants des organisations Nunavut Tunngavik Inc. (NTI) et Qikiqtani Inuit Association (QIA) participeront aux réunions en présentiel au moins tous les deux ans ainsi qu’à d’autres rencontres virtuelles et communications, au besoin.
Assurer une croissance économique
David Akeeagok, ministre des Services communautaires du Nunavut, était présent lors de la signature. Il déclare que cet accord définit un nouveau précédent pour l’expansion de ce secteur au Nunavut en partenariat avec nos voisins :
« En nous alignant sur le Groenland en matière de gestion des pêches, nous créons des opportunités immédiates pour les pêcheurs et les petites entreprises tout en établissant un cadre pour une croissance économique à long terme, qui profitera à la fois aux Groenlandais et aux Nunavummiut. »
Également de l’événement, Jeremy Tunraluk, président de NTI a souhaité souligner le caractère essentiel de protéger et préserver les eaux et les animaux afin que les Inuit puissent continuer à subvenir aux besoins de leurs familles pendant encore de très nombreuses années.
Ivaluarjuk Merritt, directrice des communications pour NTI affirme que les priorités du Nunavut en matière d’intervention dans le domaine des pêches comprennent notamment l’accès juste et équitable aux quotas extracôtiers et à l’attribution des permis dans les eaux adjacentes, un soutien accru au développement de la pêche côtière communautaire, l’emploi représentatif des Inuit et des options de transport abordables pour l’expédition des produits vers divers marchés à l’intérieur et à l’extérieur du Nunavut : « La croissance des pêches côtières nécessitera de meilleurs investissements dans les infrastructures, les programmes de formation, les engins et l’équipement, ainsi que des recherches halieutiques cohérentes et continues qui valorisent à la fois l’Inuit Qaujimajatuqangit et la science ».

Signature du protocole d’entente, le 31 juillet dernier.
Un accord gagnant-gagnant
Katrine Kærgaard, cheffe de division pour le ministère des Pêches, de la Chasse, de l’Agriculture et de l’Autosuffisance au gouvernement du Groenland soulève que la pêche est le domaine industriel le plus important du Groenland, créant des emplois et du développement dans tout le pays et dans de petites zones isolées.
Elle estime que le Groenland et le Nunavut ont en commun plusieurs similitudes, défis et potentiels, et ont donc beaucoup à échanger : « Nous pouvons partager nos apprentissages et nos progrès avec le Nunavut et contribuer à l’essor du secteur des pêches, tout en ouvrant la voie à une collaboration commerciale plus étroite. Il existe de nombreuses possibilités de renforcer la collaboration et d’apprendre les uns des autres au profit des deux parties ».
Ce nouveau protocole d’entente s’appuie sur celui acté en 2022 entre les deux territoires qui proposait d’intensifier la coopération dans certains domaines clés, notamment la culture et les arts, l’éducation, le tourisme, les infrastructures maritimes, les pêches et l’énergie verte.