Rachel Flanagan, entraîneuse adjointe des Spectres de Toronto, ainsi que Kali Flanagan, Emma Woods et Allie Munroe, qui évoluent toutes au sein de cette équipe, de même que Stephanie McKeough, entraîneuse adjointe des Fleet de Boston, sont des figures importantes du hockey féminin au Canada.
Les cinq femmes étaient réunies à Iqaluit pour encadrer les jeunes, sur la glace comme à l’extérieur, à l’occasion d’une première activité conjointe entre l’Association de hockey amateur d’Iqaluit (IAHA), dans laquelle progresse une cinquantaine de filles, et la PWHL.
S’épanouir dans le sport
Nancy Pellerin est la vice-présidente opérations à l’IAHA. Elle souligne que dans le monde du hockey, les ressources disponibles ne sont habituellement pas les mêmes pour les garçons que pour les filles :
« Nous nous rendons compte qu’en général, les filles jouent moins longtemps. Des recherches indiquent qu’à partir de 14 ans, les filles ont tendance à arrêter de faire ce sport à un rythme environ deux fois supérieur à celui des garçons. »
Cette initiative a été possible grâce au financement de la fondation communautaire d’Annauma; un organisme de bienfaisance que tient à remercier chaleureusement l’IAHA. Le montant octroyé pour concrétiser ce projet ne nous a toutefois pas été dévoilé.
Danielle Gibbie, directrice exécutive de la fondation, affirme que ce camp s’inscrit pleinement dans leur mission d’appuyer les Inuit afin qu’elles soient en santé, confiantes et qu’elles disposent des moyens nécessaires pour s’épanouir. « Créer des occasions pour les jeunes filles inuit de pratiquer un sport en fait partie intégrante. Grâce au hockey, ces jeunes développent la confiance en soi, le leadership et un sentiment d’appartenance, tant sur la glace qu’à travers les liens qu’elles tissent entre elles », souligne-t-elle.
Elle exprime que les membres de la communauté ont confirmé à la fondation à quel point cette initiative était attendue et appréciée, et qu’il était extraordinaire de constater de quelle façon cet exercice a permis aux joueuses de grandir, de se rapprocher et de ressentir de la fierté envers elles-mêmes et leurs équipes.
: Seulement âgée de 7 ans, Mik’ngayaq Sallaffie-Mike a pu profiter des enseignements des professionnelles du hockey.
De jeunes filles admiratives
En plus des entraînements sur la glace et au gymnase, les participantes, surtout les plus âgées qui connaissaient bien le quintette, en ont profité pour demander des autographes. Elles ont également eu de belles périodes d’échanges, notamment sur la réalité d’être professionnelle dans ce sport.
« Maintenant, les filles peuvent se dire “Je peux être une joueuse professionnelle de hockey”. Avant, ce n’était même pas une option », souligne Nancy Pellerin.
Elle rigole d’ailleurs en indiquant que l’initiative a fait des jaloux parmi les garçons qui auraient aussi souhaité chausser leurs patins.
Un enthousiasme partagé par les jeunes participantes, ravies de cette expérience unique. « C’était amusant d’avoir des femmes qui jouent au hockey professionnel venir nous enseigner », dit Olivia Pellerin, 10 ans. « J’ai beaucoup appris. C’était très inspirant de voir toutes les joueuses de la PWHL », raconte pour sa part Veronica Mossey, 12 ans.
Installée à Iqaluit depuis 2009, Nancy Pellerin a constaté que le programme de hockey féminin a pris de l’ampleur au fil des ans. Aujourd’hui, les filles bénéficient de séances qui leur sont spécialement réservées, alors qu’auparavant, elles devaient s’entraîner avec les garçons.
Elle espère maintenant que les deux glaces d’Iqaluit soient opérationnelles afin de permettre à tous les hockeyeurs de pratiquer leur sport préféré.