Ayant eu vent que la ministre Michel se déplaçait au Nunavut, l’Association des francophones du Nunavut (AFN) a saisi l’occasion pour lui solliciter un rendez-vous auquel elle a convié le Réseau Santé en français au Nunavut (RÉSEFAN).
Christian Ouaka, directeur général de l’AFN et Omanola Djalogue, vice-présidente du RÉSEFAN, ont débuté l’entretien en dressant un portrait de la francophonie du territoire, tout en mettant en avant la problématique de l’accès aux soins de santé en français.
Les enjeux sur la table
Tout comme plusieurs de ses collègues de l’Association, Laurent Monty Etoughé a assisté à l’échange. « La ministre voulait connaitre les réalités de la vie des francophones d’ici, avoir vraiment notre ressenti en tant que communauté » contextualise l’analyste gestionnaire des politiques publiques, des relations gouvernementales et du développement pour l’Association des francophones du Nunavut.
L’organisation désirait obtenir un soutien sur trois dossiers spécifiques : le projet de création du Centre de navigation des services en français, la Maison de la francophonie et la résolution de la crise du logement qui sévit actuellement sur le territoire :
« Elle a très bien compris l’intérêt. Elle a promis de nous appuyer comme elle pourrait auprès de ses collègues. »
Omanola Djalogue, vice-présidente du RÉSEFAN était en compagnie de la Dre Pier-Maude Lanteigne, membre du conseil d’administration du service de santé en français, pour cet important rendez-vous. Elle affirme qu’il s’agissait d’une belle occasion pour discuter des enjeux liés à l’offre de soins en français à l’hôpital général Qikiqtani d’Iqaluit. Des problématiques ont aussi été mises de l’avant concernant certains défis liés à la venue de stagiaires et l’impossibilité de recevoir l’accompagnement d’un interprète en raison du congé de maternité de l’employée actuelle : « On espère vraiment qu’elle pourra porter les petites difficultés dont nous lui avons parlé un peu plus haut ».

La ministre à l’écoute des revendications portées par le RESEFAN et l’AFN.
Des satisfactions pour l’organisme communautaire francophone
Laurent Monty Etoughé décrit la ministre Michel comme une personne dynamique, accessible et sachant mettre à l’aise ses interlocuteurs. « On avait le sentiment d’échanger avec quelqu’un qui est vraiment à l’écoute, qui veut réellement nous aider, nous accompagner ».
Pour l’AFN, l’objectif de la rencontre a été atteint : « Nous de notre côté, on espérait qu’elle s’engage à nous appuyer sur nos dossiers et c’est ce qu’on a obtenu », souligne-t-il. « Elle nous a rassurés en disant qu’on pouvait voir en elle une alliée au niveau du gouvernement ».
Même son de cloche pour Omanola Djalogue qui confirme l’écoute active de la ministre : « J’ai vraiment beaucoup aimé son ouverture puis qu’elle essaie d’effectuer un suivi et d’apporter des pistes de solutions aux problèmes que nous avons abordés ».
Le RÉSEFAN est enthousiaste face au fait que la rencontre ait fait en sorte qu’une autre représentante siégeant au Parlement connaisse les défis propres à la communauté franco-nunavummiut.
Selon les parties prenantes de la rencontre, pendant la quarantaine de minutes qu’aura duré l’échange, Marjorie Michel a pris soin de féliciter les organisations pour leur vivacité, leur compréhension des enjeux spécifiques au Nunavut et leur capacité à se positionner comme force de proposition aux côtés du Gouvernement du Nunavut.
L’Association des francophones du Nunavut est le bailleur principal du journal Le Nunavoix. Cet article n’est pas commandité par son bailleur.