Cette année, la distribution des diplômés par région est de 122 pour Kitikmeot, 59 pour Kivalliq et 190 pour Qikiqtani. Par souci de confidentialité, étant donné que certaines communautés comptent peu de finissants, le ministère ne divulgue pas comment sont répartis ces nombres. En 2023-2024, 307 étudiants avaient réussi leur parcours secondaire,
John Manzo, gestionnaire des communications au ministère de l’Éducation du Nunavut, souligne que les promus ont travaillé très fort pour atteindre une étape aussi importante :
« Nos enseignants dévoués et assidus ont également joué un rôle dans ce record de diplômés et nous les remercions de leurs efforts. »
Si 47% des finissants nunavummiut ont eu leur certificat sans redoublement, le Nunavut reste néanmoins encore loin derrière les 80% de la moyenne nationale
Un sentiment d’accomplissement
Sarah Tukallak est l’une des cinq finissantes de l’école Paatsaali à Sanikiluaq. La jeune femme qui avait décroché en 2020 suite au décès de son meilleur ami est heureuse d’avoir terminé son cheminement académique.
: « Je désirais être la première de ma famille à obtenir mon diplôme d’études secondaires. Je suis contente d’avoir continué à me pousser. Je voulais que ma mère et mon défunt père soient fiers. »
L’anxiété a été pour elle un défi de tous les instants dans son parcours puisqu’elle confie ne pas aimer se retrouver seule avec plein de gens. Elle a aussi dû faire face à certains échecs.
Finissant de l’Inuksuk High School à Iqaluit, Amare Castillo ressent également un grand sentiment d’accomplissement face à l’obtention de son certificat : « Je suis satisfait d’avoir décroché mon diplôme cette année, car j’ai dû m’adapter en arrivant à Iqaluit en provenance de l’Ontario. J’étais un nouvel élève dans une nouvelle école et même si je ne la connaissais pas, j’ai quand même réussi et j’ai rendu mes proches fiers ». Il reconnait avoir trouvé difficile de jongler avec tous les changements que ce déménagement a apportés et pour lesquels il a dû s’habituer.
Des éléments facilitants
Via son gestionnaire des communications, le ministère de l’Éducation affirme s’être engagé à adopter une approche holistique et solidaire, inclusive, et qui répond aux besoins et aux forces des élèves. : « À ce titre, nous favorisons et entretenons la collaboration entre les apprenants et le personnel en offrant un environnement d’enseignement sûr, bienveillant et bénéfique à tous les écoliers afin qu’ils atteignent leurs objectifs de scolarisation, maximisent leur potentiel et connaissent le succès ».
John Manzo explique que des facteurs contribuent à l’augmentation du nombre de diplômés au fil des ans, notamment la collaboration avec les administrations scolaires de district pour élaborer des initiatives de persévérance afin de soutenir l’assiduité ainsi que l’exploration et la planification des options de carrière. Les possibilités d’apprentissage par l’expérience, des programmes d’observation et la présence d’un conseiller d’orientation dans toutes les écoles secondaires aideraient toujours selon lui à hausser le taux de réussite des jeunes Nunavummiut.