S’étant tenu pour la première fois à Rankin Inlet en 1997, le Symposium sur l’exploitation minière du Nunavut a été créé pour permettre la tenue de conversations autour du secteur minier.
En plus de proposer différents panels et tables rondes, un salon commercial composé de 26 kiosques avec des représentants d’industries de domaines variés était ouvert aux participants; leur donnant une opportunité de réseautage.
Les Inuit au cœur des discussions
Selon Jen Hayward, organisatrice de l’événement et directrice générale d’Outcrop Group, ce rassemblement a comme objectif d’aborder besoins des collectivités, de l’industrie, des entreprises du Nunavut et du gouvernement dans un environnement neutre.
« Chaque année, nous visons à créer un espace pour des discussions importantes et directes qui sont pertinentes pour le secteur. Cette année, il y avait des présentations sur la sécurité ainsi que sur l’importance stratégique du Nord. De plus, nous avons inclus des éléments habituels tels que des mises à jour sur les grands projets et l’exploration ».
Une présentation d’un groupe d’experts du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) au sujet des menaces à la sécurité dans l’Arctique, ainsi qu’une discussion sur le potentiel des petits réacteurs nucléaires pour la durabilité et l’économie des mines faisaient partie du programme.
Jen Hayward indique que l’organisation du Symposium accorde une attention particulière à ce que soient entendus les Inuit au sujet de la protection de l’environnement dans le domaine minier.
Au cours de la présentation, les représentants d’associations régionales inuit ont souligné l’avancement des projets miniers, en veillant à ce qu’ils correspondent aux intérêts de la communauté.
« Il est important que nous entendions toutes les positions, c’est pourquoi nous avons des communautés, des associations, des organismes de réglementation ainsi que des sociétés minières présents sur ces questions lors de notre événement. »

Près de 400 participants ont assisté au Symposium sur l’exploration minière au Nunavut.
La souveraineté dans l’Arctique
Le premier ministre du Nunavut P.J. Akeeagok, Whitney Lackenbauer, du Réseau nord-américain de défense et de sécurité dans l’Arctique et Sean Boyd, président du conseil d’administration de Mines Agnico Eagle Ltée étaient les trois conférenciers d’honneur qui ont abordé le sujet de la souveraineté dans l’Arctique.
Dans une publication Facebook, le premier ministre a affirmé que le Nunavut possède les minéraux critiques dont le monde a besoin et que le potentiel et les possibilités sur le territoire sont extraordinaires.
« Dans ce paysage géopolitique incertain, le Nunavut, lui, offre la certitude. En tant que territoire, nous sommes en phase avec nos objectifs de reconstruction d’une nation. Le Nunavut est prêt à libérer son potentiel économique et à être un partenaire mondial de confiance. Ce qu’il nous faut maintenant, ce sont des investissements fédéraux dans une infrastructure pour reconstruire une nation; des investissements qui feront croitre notre économie et renforceront nos peuples. »
De son côté, Sean Boyd a abordé un certain nombre de sujets au cours de son allocution tels que le potentiel minéral du Nord canadien, les possibilités de développement social et économique ainsi que la souveraineté.
Selon lui, tandis que la région de l’Arctique gagne en importance stratégique, non seulement pour les Canadiens, mais aussi pour bon nombre de nos voisins, c’est le moment opportun pour le Nord canadien de créer davantage d’opportunités et de bâtir des collectivités plus fortes et plus prospères.
« Le renforcement de l’économie, la promotion de la participation des Autochtones aux projets économiques, l’amélioration des infrastructures physiques et sociales et l’investissement dans celles-ci, ainsi que la prise en compte des besoins de la population sont essentiels et constituent le fondement de la souveraineté et de l’amélioration de la qualité de vie dans l’Arctique. Mais l’édification d’une nation prend du temps et c’est maintenant le moment d’agir concrètement ».