Les jours rallongent et l’heure est venue de sortir de son hibernation ! Aniirajak, l’incontournable club de ski d’Iqaluit, a réuni ses membres et bénévoles le samedi 25 janvier. À l’ordre du jour : présentation des axes de développement, du programme pour cette saison 2025 et des diverses missions à réaliser pour le noyau de bénévoles.
Pour Tommy Tremblay, l’objectif cette année sera notamment de renforcer l’offre récréative pour les adultes, mais aussi former les jeunes :
« On reprend un peu où on en était avant la Covid. Nous nous sommes pas mal focus sur le skating et le scolaire, maintenant on veut plus de récréatif pour les adultes. »
Les courses seront une nouvelle fois au programme, avec une épreuve nordique sur 12 kilomètres au mois de mai, ainsi que du sprint. D’autres activités récréatives, ouvertes aux membres, seront progressivement annoncées sur la page Facebook du club. Des cours sont également désormais proposés aux enfants et aux adultes.
Après un grand retour sur la scène nationale lors des Jeux d’hiver de l’Arctique en 2024, le club de ski visera une nouvelle participation l’année prochaine. « Pour l’instant nous avons une équipe de 8 à 10 jeunes. On cherche encore à recruter pour nous rejoindre » annonce Tommy. « Cette équipe pourra changer beaucoup de choses et porter le flambeau » enchaîne Benoît Havard.
Lien social et transmettre le goût de l’hiver
Le ski au Nunavut, c’est une sacrée aventure. Un sport, certes, mais bien plus que cela dans des conditions arctiques. « C’est le seul sport d’extérieur pratiqué au territoire ! » poursuit Tommy. « Il y a un aspect aventure qui est formidable. Aller dehors, apprendre à bien s’habiller… c’est un style de vie actif ! »
C’est d’ailleurs en ce sens que les interventions en milieu scolaire se poursuivront cette année.
« Il faut apprendre aux jeunes à aimer l’hiver, à être à l’aise dehors et comprendre les éléments. »
Et ce n’est pas Benoît, grand passionné du Nord et propriétaire de White Bear Adventures, qui va le contredire. Après avoir damé les 12 kilomètres de piste qui relient la SkiCan au camp d’aventures, il reconnaît que la culture de l’hiver semble se perdre à Iqaluit :
« On sent une certaine réticence à l’hiver. Notre société souffre d’être trop casanière. On ne veut pas se confronter aux éléments. C’est dommage car il y a une sorte de dévalorisation, il n’y a plus de défis. Pourtant, c’est bien le fun de faire des sorties d’aventure, de faire de l’exploration. Partir chercher de nouvelles descentes, faire du télémark … »

Les sentiers nécéssitent un entretien minutieux pour de bonnes conditions de glisse.
Besoin de petites mains
Aniirajak souhaite tisser ce lien dans la communauté et redonner ce goût de l’hiver, en diversifiant son panel d’offres, alliant récréatif, éducatif et pédagogie. « C’est vraiment un lien pour réunir la communauté. On souhaite que les gens nous aident à nous structurer » lance Benoît.
Pour continuer son développement, le club appelle la communauté à se mobiliser. « On a besoin de ressources et on manque de bras. L’entretien des sentiers demande du temps. Il y a beaucoup de travail à faire ! » poursuit le propriétaire de la SkiCan, désormais ouverte chaque samedi de 10h à 12h.
Que la saison s’annonce riche en fun, belle et ensoleillée !