Tenu dans le gymnase de l’École des Trois-Soleils, le marché des arts de Noël était une belle occasion pour les Iqalummiut de s’imprégner de la magie des Fêtes, d’autant plus que le Père Noël avait fait le voyage jusqu’à Iqaluit pour l’occasion. Des produits artisanaux uniques, des créations faites à la main, des délices gourmands et des décorations festives faisaient partie des produits proposés. Lors de la création de cette activité en 2023, l’idée était de populariser et de valoriser la culture inuit.
Une diversité culturelle bien présente
Avec une augmentation marquée du nombre de visiteurs et d’exposants, l’organisme Carrefour Nunavut ressort très satisfait de cette deuxième édition. Bien qu’une soixantaine de personnes s’étaient inscrites pour faire partie des exposants, l’organisation a dû se limiter en raison d’un nombre insuffisant de tables disponibles à la location. L’an dernier, ce sont environ 350 personnes qui avaient visité les quelque 40 exposants présents.
« Ça montre que l’événement prend de plus en plus d’ampleur », déclare Cédric Samy Yann KAM, adjoint exécutif et responsable des communications au Carrefour Nunavut. Bien que la grande majorité des exposants étaient Inuit, on retrouvait également d’autres cultures mises en avant. Cette diversité s’est aussi démontrée du côté des visiteurs.
« On a senti la multiculturalité de la ville. C’était vraiment quelque chose d’inédit »
Cet événement qui était organisé en partenariat avec l’École des Trois-Soleils et l’Association des francophones du Nunavut (AFN) s’inscrit dans le cadre d’Iqaluit Communauté francophone accueillante. Selon Cédric Samy Yann KAM, une telle collaboration entre organisations démontre aux Iqalummiut et au-delà que la communauté francophone est unie, malgré tous les défis présents dans la ville. Pour Julie Déry, directrice de l’école des Trois-Soleils, la collaboration avec l’AFN et le Carrefour Nunavut fait partie du « top 3 » de ses priorités depuis qu’elle est en poste. « Je trouve qu’on est tellement petit puis on se retrouve à avoir la même communauté, les mêmes gens. C’est tellement payant de travailler ensemble », souligne-t-elle.

Le marché artisanal souhaite mettre de l’avant la culture inuit.
Bien plus qu’un marché de Noël !
Quelques exposants du marché artisanal étaient des membres de la communauté francophone. C’est le cas de l’école des Trois-Soleils qui a profité de l’occasion pour mener une levée de fonds dans l’objectif de concrétiser un projet majeur futur pour les étudiants ; projet qui n’est cependant pas déterminé pour le moment. Le kiosque de l’école offrait un moitié-moitié, des biscuits, des beignets africains, du pâté chinois végé et des décorations de Noël réalisés par les enfants à partir de retailles de fourrure.
Ce rendez-vous prouve que la francophonie est bien présente dans la vie communautaire et culturelle d’Iqaluit. « Ça montre qu’il y a une vie francophone au Nord et qu’il y a du dynamisme dans la francophonie. C’est l’avantage de ce genre d’événement pour les francophones par les francophones, mais pour tout le monde en fait », déclare Cédric Samy Yann KAM.
Pour les nouveaux immigrants, en plus de permettre une immersion dans la culture inuit, cette activité représente aussi une occasion de réseautage. « La plupart de nos événements au Carrefour Nunavut sont des opportunités de réseautage pour les nouveaux arrivants. Ils peuvent croiser les personnes-ressources qu’il faut à ces événements-là. Du coup, on les invite tout le temps à venir », conclut Cédric Samy Yann KAM.