Avant la tenue de cette première rencontre communautaire, des consultations avec le Kivalliq Wildlife Board (KWB) et le Kivalliq Elders’ Advisory Committee (KEAC, Comité consultatif des aînés du Kivalliq) ont eu lieu.
Le KWB a émis des interrogations en lien avec la santé générale de la population de mollusques près de la ligne de décharge d’eau salée dans la Baie Melvin.
Puisque les consultations précédentes ont suggéré que la participation des jeunes serait bénéfique pour le développement des compétences de ceux-ci ainsi que pour le succès à long terme du programme dans la communauté, une présentation à l’école secondaire de Rankin Inlet est aussi prévue.
Fusionner le savoir traditionnel et la science moderne
Le programme communautaire a pour objectif de documenter et d’établir la santé de la population de mollusques dans la Baie Melvin, principalement en ce qui concerne les moules et palourdes, qui sont consommés par les résidents de Rankin Inlet.
Au fil du temps, ce projet permettra de constater la productivité de la population en mesurant des éléments comme la taille des espèces, la composition de la population et le changement dans la pêche aux mollusques.
« Ce programme a donc été développé pour adresser ces interrogations en priorisant le savoir traditionnel ainsi que l’Inuit Qaujimajatuqangit (IQ). Il a été élaboré en considérant les valeurs culturelles de la communauté et reflète les pratiques de pêche de mollusques », soutient Kloee Chenel-Fournier, conseillère aux communications pour Agnico Eagles Mines Limited.
Selon elle, cette initiative engendrera des bénéfices quant au développement des compétences et connaissances techniques auprès de la communauté sur les différents aspects d’un projet de surveillance comme la prise d’échantillon, l’analyse des données et la gestion de programme.
Cette démarche vise à identifier les secteurs spécifiques utilisés pour la récolte des mollusques et à comprendre les pratiques traditionnelles associées à celle-ci.
Par exemple, documenter les types de mollusques traditionnellement récoltés et comprendre les préférences ou les utilisations spécifiques des différentes espèces.
Il a aussi comme objectif de connaître les préoccupations spécifiques et de recueillir les observations de la communauté, ce qui comprend l’information historique sur la pêche aux mollusques dans la région.
« Les observations seront intégrées dans le programme dans le but de comprendre la santé et la qualité de la population de mollusque pêchée comme la taille, le goût et la couleur de ceux-ci »
Les échantillons de mollusques vont aussi être analysés afin de s’assurer qu’ils puissent être consommés en toute sécurité.
« Les pêcheurs sont aussi invités à partager leurs propres données, par exemple le nombre et type de mollusques récoltés ainsi que la zone et le temps de pêche », précise la conseillère aux communications.
Une rencontre ouverte à toute la communauté
Les discussions qui ont eu lieu lors de la rencontre du 15 novembre dernier ont principalement permis d’aborder des thèmes tels que les saisons de pêche et le savoir traditionnel de la taille moyenne des mollusques historiquement pêchés.
De l’information historique sur la pêche aux mollusques dans la région et les préoccupations spécifiques ou savoir traditionnels sur les mollusques incluant leur taille, leur santé, leur goût, leur couleur ainsi que leur fréquence d’intégration dans le régime alimentaire ont aussi fait partie des points évoqués.
Une fois que toutes les informations issues des consultations auront été combinées, le programme sera rédigé en vue d’une révision finale et d’une consultation avec le KWB.
L’implantation du programme est visée pour 2025.
